Décidément, la rupture semble être consommée entre l’ancien ministre Modibo Kadjoké et le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta. Le président de la Mission d’Appui à la réconciliation nationale non moins président de l’Alliance Pour le Mali (APM-Malikô) veut briguer la magistrature suprême. En d’autres termes, il veut se porter candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain contre le président IBK, candidat à sa propre succession.
Pour ce faire, celui qui fut directeur général de l’Apej devrait au moins rendre sa démission du poste de président de la Mission d’appui à la réconciliation nationale pour se consacrer à ce nouveau challenge. Une source proche du département de la Réconciliation nationale d’affirmer : “A ma connaissance, Kadjoké n’a pas jusqu’à présent démissionné de son poste et je ne suis pas au courant aussi s’il a été limogé ou pas”.
En tout cas, cette attitude de Modibo Kadjoké sera un coup dur pour le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar. C’est tout simplement un couteau planté dans son dos.
On se rappelle le fameux communiqué publié par Modibo Kadjoké pour démentir la signature de son parti au sein de la plateforme “Ensemble pour le Mali” pour soutenir la candidature du Président IBK. “J’ai été surpris de voir dans certaines presses et sur les réseaux sociaux, mon nom parmi les personnes ayant signé avec la plateforme d’Alliance électorale et politique de soutien à la candidature de Ibrahim Boubacar Kéïta” précisait le communiqué. Il ajoutait : “Je n’ai pris part à aucune cérémonie de signature de convention. Je n’ai pas reçu mandat de mon parti APM-Malikô pour le représenter dans une quelconque signature de convention entre APM-MaliKô et les différents candidats déclarés”.
On se rappelle aussi que l’ex-directeur général de l’Apej, Mahamadou Fofana, a été victime de ses relations avec Modibo Kadjoké. Raison pour laquelle, il a perdu son poste parce qu’il se trouve être membre de l’Alliance pour le Mali.
A.B. HAÏDARA
Source: aujourd’hui mali