Après l’isolement du Mali par la CEDEAO et l’UEMOA, lors de leurs sommets extraordinaires du 9 janvier 2022 à Accra, au Ghana, le franco béninois, Kemi Seba a lancé un appel à une mobilisation internationale pour soutenir le Mali. Répondant alors à cet appel du panafricaniste, des mobilisations ont eu lieu dans plus de 15 pays, y compris la France, pour légitimer le combat des autorités maliennes.
Unis comme un seul homme, les africains demeurent « vent debout » contre les sanctions considérées non seulement par les maliens comme « inhumaines, illégales et illégitimes », mais aussi par pas mal d’africains. Sur un appel du panafricaniste Kemi Seba qui ne cesse d’approuver la noblesse et la justesse du combat que mènent les autorités de Bamako, des manifestations ont eu lieu, le samedi 22 janvier 2022, dans plus de 15 pays à travers le monde, y compris la France. Suite à la manifestation internationale, certains participants ont pu être arrêtés dans leur pays. En tant qu’initiateur de la mobilisation, Kemi Seba a profité de cette occasion pour manifester son soutien aux manifestants arrêtés. Et de rappeler que cette mobilisation ne se fait pas contre quelqu’un en particulier, mais plutôt pour les manifestants africains eux-mêmes. « L’objectif c’est juste de rappeler que ce qui arrive au Mali arrive à l’Afrique dans sa globalité. Nous, dit-il, nous ne sommes pas contre des gens, mais nous sommes pour nous-mêmes » a-t-il rappelé.
Concernant la décision de l’Union africaine d’entériner les sanctions de la CEDEAO, il n’a pas omis de souligner que ces organisations d’élites africaines sont « complètement déconnectées de la réalité des populations. Aujourd’hui, l’UA et la CEDEAO sont des clubs de présidents, de dirigeants et des syndicats qui se serrent les coudes entre eux », dit-il haut et fort avant d’ajouter : « Puisque les sanctions qui frappent le Mali aujourd’hui, ce sont des sanctions des présidents qui ne veulent pas que ce qui arrive au Mali leur arrive dans leur pays ». Le Franco-béninois trouve que ces dirigeants ne représentent pas la population africaine. C’est pourquoi, précise-t-il, la nécessité c’est d’aller vers des institutions africaines du peuple et pour le peuple. Pour ce faire, il appelle les Africains à plus d’engagement et de détermination, la seule condition pour l’Afrique de sortir de ce jeu du néocolonialiste français, en allant vers la vraie souveraineté africaine.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS