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Mme Traoré Mariétou Sidibé, présidente du comité des femmes de Moov Africa Malitel : “A Moov Africa Malitel, les femmes ont leur place à tous les niveaux” “Dans la refondation, les femmes doivent avoir toutes leur place”

Mme Traoré Mariétou Sidibé est la présidente du Comité des femmes de Moov Africa/Malitel dont l’objectif est de fédérer toutes les femmes de l’entreprise. Selon elle, le Comité des femmes travaille en parfaite symbiose avec la direction générale pour l’épanouissement des femmes et leur bien-être dans l’entreprise. A propos de la loi 052, elle estime que c’est une formidable avancée, mais qu’elle est sous-appliquée par la Transition au CNT avec moins de 30 % de femmes, pour le gouvernement, c’est pire.  “Il est important que cette loi soit la boussole à tous les niveaux, pas seulement au niveau des organes législatifs ou du gouvernement” précise-t-elle.

Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Mariétou Sidibé : Je m’appelle Mme Traoré Mariétou Sidibé, je suis la présidente du Comité des femmes de Moov Africa Malitel. Je suis mariée et mère de quatre enfants. J’ai deux petits-enfants. J’occupe le poste de trésorière à la direction financière

Quel sens donnez-vous à la Journée internationale des droits de la femme ?

Dans la question, il y a le mot droit. Pour moi ce n’est pas une journée de fête ou de repos, c’est une journée de réflexion et de plaidoyer sur la place de la femme dans notre espace de vie au quotidien : foyer, travail, etc. Cette journée doit aussi nous permettre de dénoncer les violences faites aux femmes.Elle doit nous permettre d’attirer l’attention de nos autorités sur les lois et autres règlements sur la place des femmes dans les organisations. Le nombre de femmes responsable dans les entités et les places dirigeantes sont encore très faible. Il serait bon que le gouvernement de la Transition respecte les quotas au CNT et dans le gouvernement.

“Rôle et place de la femme dans la refondation du Mali” est le thème national de l’édition 2022. Quel est votre point de vue par rapport à ce thème ?

Dans la refondation du Mali, les femmes doivent avoir toute leur place. Je viens de vous dire tantôt que les femmes sont sous-représentées dans le CNT et le gouvernement. Idem pour les postes de responsabilités dans nos entreprises.

Aujourd’hui, il est urgent que dans le cadre de la “rectification” prônée par nos dirigeants l’on songe à rectifier cette anomalie de sous-représentation des femmes. Les braves femmes du Mali ont été de tous les combats pour l’avènement d’un Mali meilleur, des indépendances à nos jours

Quel bilan faites-vous de l’application de la loi 052 ?

La loi 052 est une formidable avancée, mais force est de reconnaitre que cette loi est sous appliqué par la Transition. Au CNT, nous avons moins de 30 % de femmes. Pour le gouvernement, c’est pire.

Il est important que cette loi soit la boussole à tous les niveaux, pas seulement au niveau des organes législatifs ou du gouvernement. Les femmes ont tous les diplômes que les hommes peuvent avoir, sinon plus. C’est le lieu d’interpeller nos autorités à plus de rigueur dans l’application de la loi 052, afin que les femmes aient toutes leurs places dans la haute administration pour un Mali meilleur.

Pouvez-vous nous parler de votre association, entreprise et poste ?

Notre association est là pour fédérer toutes les femmes de Moov Africa Malitel. Elle s’occupe du social à travers des dons aux plus démunis d’entre nous. Notre association participe pleinement à toutes les activités de notre entreprise.

Entreprise citoyenne, Moov Africa Malitel travaille pour mettre à la disposition des Maliens les commodités du téléphone, de l’Internet et de la Data, à moindre coût. Moov Africa Malitel est une entreprise où les femmes ont leur place à tous les niveaux. Elles sont cadre ingénieures, elles sont cadres financiers, etc. Le Comité des femmes travaille en parfaite symbiose avec la direction générale pour l’épanouissement des femmes et leur bien être dans l’entreprise.                              En tant qu’entrepreneure ou leader féminin, avez-vous un message à l’endroit de vos sœurs et filles ?

A nos sœurs, à nos filles, je dirais qu’être femme n’est pas un handicap. Bien au contraire. Les femmes peuvent tout étudier.

Il n’y a pas d’étude au monde où les femmes ne peuvent pas accéder. C’est le lieu pour moi de lancer un appel à nos dirigeants, pour qu’ils mettent l’accent sur la scolarisation des filles.

Ici au Mali, plus de 1700 écoles sont fermées à cause de l’insécurité. Dans le monde, plus de 60 millions de filles partagent la soif d’aller à l’école mais n’y vont pas.

L’éducation est la seule façon de s’en sortir pour les filles du Mali, aidons-les donc à pouvoir bénéficier du savoir à travers l’école. L’éducation est un besoin essentiel et un droit fondamental pour tout être humain.

Bonne fête du 8 mars à tous !

 Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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