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Mme Sy Kadiatou Sow : ‘’Nous ne renoncerons pas à mener le combat pour le changement’’

Ce que nous avons constaté, c’est malheureux. Ce n’est pas démocratique du tout. Je suis triste et inquiète. Après deux journées de travail intense au sein de commissions de travail,les groupes ont échangé sur le contenu de la feuille de route et de la charte. Et à la suite de cela,on est venu nous présenter un document qui a complètement changé le contenu des rapports présentés par les cinq groupes. C’est un document qui a complètement été charcuté. Le rapport général qui devait être présenté ne correspond pas du tout à ce qui a été dit dans les groupes……………

 

S’il n’y a pas de débat sur ce qui vient d’être présenté, et que les choses se passent correctement et de façon démocratique, qu’on puisse enregistrer les observations, les réactions des uns et des autres, nous n’approuverons pas cette charte. Nous sommes clairs là-dessus. Nous nous attendions un peu à cette manipulation. Ce qui vient de se passer m’inquiète énormément. C’est une volonté de confisquer le pouvoir par le CNSP et ceux qui le soutiennent. Ceux qui étaient opposés au changement. Ce sont eux qui se sont ligués contre ceux qui se sont battus pour le changement. Nous n’accepterons pas cela. Nous continuerons à mener notre combat sereinement, de façon démocratique jusqu’à ce qu’on nous entende. J’espère que les organisateurs de ces concertations nationales vont se ressaisir et remettre ce document à débat pour que chacun puisse s’exprimer là-dessus. Si ce n’est pas le cas, ça veut dire qu’on aura encore reculé de plusieurs années. Que Dieu nous en garde.

Je le dis au nom du comité stratégique du M5-RFP. Tous ceux qui se sont prononcés sur la question ont fait des déclarations qui n’ont rien à voir avec les positions du M5-RFP. Nous sommes en démocratie, chacun a le droit d’exprimer son opinion. Mais, au niveau du comité stratégique les positions sont très claires sur la gestion de la transition, les organes, la feuille de route, la charte de la transition. Nous avons échangé de ça avec le CNSP et notre document a été publié……

Nous sommes et restons sur notre ligne et nous disons au peuple malien que nous ne renoncerons pasà mener le combat pour le changement, le combat pour la refondation de notre Etat et de la démocratie. Ce combat n’est pas la question du départ d’IBK et son régime. La question, c’est quel nouveau Mali. Le nouveau Mali ne peut pas se construire sur la base de ce genre de manipulation, et de tentative de falsification. Nous ne l’accepterons pas.

La transition en chantier au Mali vue par la presse française

La charte de la transition adoptée ce samedi après trois jours de palabre a été rejetée par l’opposition du M5-RFP. Vu de Paris, le Mali est aussi comparé à l’Afghanistan, un vrai fiasco. « Le Mali un échec français », lance L’Obs. Sept ans après l’intervention militaire française Serval, le coup d’État qui a renversé le président IBK, la présence persistante de terroristes toujours « actifs » et la corruption qui « règne toujours en maître », conduisent en effet cet hebdomadaire à se demander si le Mali ne serait finalement pas « notre Afghanistan ? ». Pourquoi cette question ? Parce « c’est le même scénario qu’en Afghanistan, dit à ce magazine l’ancien diplomate Laurent Bigot. On se retrouve considérés comme les soutiens militaires d’un régime corrompu. Ce qui alimente le sentiment anti-français et donne des arguments à nos ennemis pour recruter au sein de la population. Résultat, l’insécurité augmente bien qu’on se glorifie en faisant la liste de ceux qu’on a exécutés. »

La charte de la transition adoptée ce samedi après trois jours de palabre a été rejetée par l’opposition du M5-RFP. Vu de Paris, le Mali est aussi comparé à l’Afghanistan, un vrai fiasco. « Le Mali un échec français », lance L’Obs. Sept ans après l’intervention militaire française Serval, le coup d’État qui a renversé le président IBK, la présence persistante de terroristes toujours « actifs » et la corruption qui « règne toujours en maître », conduisent en effet cet hebdomadaire à se demander si le Mali ne serait finalement pas « notre Afghanistan ? ».

Pourquoi cette question ? Parce « c’est le même scénario qu’en Afghanistan, dit à ce magazine l’ancien diplomate Laurent Bigot. On se retrouve considérés comme les soutiens militaires d’un régime corrompu. Ce qui alimente le sentiment anti-français et donne des arguments à nos ennemis pour recruter au sein de la population. Résultat, l’insécurité augmente bien qu’on se glorifie en faisant la liste de ceux qu’on a exécutés. »

La politique militaro-africaine de la France

Et pourtant, la diplomatie française avait été prévenue. Laurent Bigot, en son temps, avait mis en garde sa hiérarchie. Mais alors, « l’omerta règne, rappelle L’Obs: il est limogé du Quai d’Orsay ». Et aujourd’hui, il est amer : « On m’a traité de traître car je disais qu’on allait s’embourber, se navre-il dans L’Obs. On n’avait aucun objectif politique adossé à notre opération militaire. » Pourquoi cette défiance envers un diplomate qui avait alors tort d’avoir raison ? Parce que « de fait, ce sont les militaires qui [ont pris] la main, entraînant dans leur roue une diplomatie française qui [n’a joué] qu’un second rôle » dans cette crise malienne, dénonce encore L’Obs. Et si, finalement, c’était les Maliens qui avaient trouvé la solution à ces sept ans de marasme, se demande L’Obs. Journal dans lequel un diplomate veut encore y croire. « On peut espérer que ce coup d’Etat perpétré par des gens en révolte contre le régime amorce un nouveau cycle politique », espère-t-il. En tout cas, pour ce magazine, la France a encore son rôle à jouer. « Sans le dire, Paris a changé de position mais reste à la manœuvre ; et se donne douze à dix-huit mois pour faire émerger un nouveau leader » au Mali.

Rfi Avec Le Challenger

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