Au départ, Mme Soumaré Habibatou Ndiaye a un profil de Juriste, une Maîtrise en Sciences Juridiques. Dans un souci de parfaire son cursus et se donner plus de chance pour obtenir rapidement du travail, elle fait une formation (DUTS) en Secrétariat Bureautique. Elle intègre la SOTELMA après la privatisation en tant qu’Assistante du Directeur Général. Après cette expérience, elle est affectée au Service Relations Publiques comme responsable chargée de la gestion des partenariats et les relations avec la presse.
Parlant de la Journée internationale des droits de la femme édition 2021 avec comme thème : “Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19”, Mme Soumaré Habibatou : Face à cette pandémie les femmes sont en 1ère ligne sur beaucoup de fronts. D’énormes efforts ont été consentis par les femmes dans la lutte contre la pandémie CoVid 19 et vouloir un traitement égalitaire n’est que juste rétribution. Cette crise sanitaire a mis en évidence la compétence et la capacité des femmes à mener des actions de lutte contre la pandémie. La somme de leurs expériences prouve leur capacité à gérer la pandémie au même titre que les hommes. Il faudra donc compter avec les femmes pour une sortie de crise, car elles sont le noyau de la famille.
S’agissant du 8 mars, elle pense qu’on a un peu dénaturé le sens de cette journée au Mali parce qu’on pense que c’est une journée festive mais pas que : «Il y a tant de chantiers, tant de batailles à mener. La Journée de la femme doit être célébrée tous les jours parce que c’est tous les jours que les femmes se battent sur tous les fronts aux côtés des hommes pour développer notre pays. Il faut donc encourager l’entreprenariat féminin, afin de pouvoir rendre autonome une masse critique de femmes avec des activités génératrices de revenus».
Aux dires de Mme Soumaré, la violence fondée sur le genre est basée sur un déséquilibre des pouvoirs et exercée dans seul but de soumettre et d’humilier la femme. La violence fondée sur le genre est une question de rapports de force. Nous devons éduquer nos garçons dans le respect de la femme parce qu’ils sont les futurs chefs de famille et ce respect s’apprend dès le bas âge. Comme bien d’autres sociétés, la pandémie du Covid-19 a beaucoup impactée les services de Moov Africa Malitel, particulièrement le Service Relations Publiques parce que notre cœur d’activité, c’est d’apporter de l’aide aux plus fragiles d’entre nous à travers l’éducation, la santé, la culture, l’environnement, et le sport.
Le respect des mesures barrières édictées dans les recommandations du gouvernement ont beaucoup impacté la tenue de beaucoup de nos activités l’année dernière.
Pour lutter contre la pandémie Covid 19, Moov Africa Malitel a soutenu l’Etat Malien à travers des dons multiformes.
Pour encourager ses sœurs mariées au travail et à l’entreprenariat féminin, Mme Soumaré souligne qu’un couple est une équipe. “Dès fois il m’arrive de travailler jusqu’à 2 h-3 h du matin et c’est mon mari qui prend soin de nos enfants. Je ne saurais terminer sans le remercier pour sa confiance, sa disponibilité et sa compréhension. Dans sa philosophie, mon cher mari pense qu’il ne doit pas être un frein à mon épanouissement professionnel. Je demande aux autorités d’encourager l’entreprenariat féminin et aux époux de soutenir et encourager leurs femmes”, conseille-t-elle.
Marie DEMBELE
Source: Aujourd’hui-Mali