Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement regorge en son sein un ministre dont l’action a permis de sauver l’année scolaire 2013-2014. Il s’agit du ministre de l’Education nationale, Mme Jacqueline Nana Togola. Son action a permis aux lycéens d’examiner sans fuite de sujet et a déjà permis de démanteler  une véritable mafia qui faisait la pluie et le beau temps au sein du ministère de l’Education.

Nommée à la tête du département de l’Education nationale, Mme Jacqueline Nana Togola savait bien qu’elle a hérité d’une ‘’Camora’’ à la malienne.  C’est pourquoi, dès sa nomination elle a pris les mesures qui s’imposaient. Notamment, le limogeage des certains Directeurs de CAP et proches collaborateurs.

Pour rappel, les épreuves du DEF se sont déroulées du 4 au 6 juin dernier.Le premier jour, selon le ministre Togola, les sujets ont fait fuite  en Mathématiques, sciences naturelles, physique-Chimie et éducation civique et morale.

Selon le ministre, c’est suite à ces constats de fuites de sujets que des dispositions ont été prises. Notamment, le remplacement systématique des sujets pour les épreuves de sciences naturelles, physique-Chimie, Anglais et Education civique et morale.

Et l’évaluation de l’impact de la fuite à travers les renseignements fournis par les directeurs des académies d’enseignement et les services de sécurité. Mais aussi, le déclenchement d’enquête pour situer les responsabilités afin de prendre les sanctions qui s’imposent. Ce qui fait que la sincérité des examens du DEF n’est pas remise en cause.

Après avoir tiré des leçons des fuites de sujets au DEF, le ministre Jacqueline Nana Togola avait pris les mesures qui s’imposent. Suite aux rumeurs de fuite de sujets,  sous sa houlette, des investigations ont conduit à la conclusion que les sujets du Bac avaient fait fuite.

C’est pourquoi,  le ministre  fait procéder au changement de sujets dans tous les centres d’examen. Pour ce faire, une équipe restreinte a été désignée pour les académies de Bamako et de Kati. Mais aussi, les directeurs des autres académies ont été mis à contribution.

C’est pourquoi, au Bac, il n’y a pas eu de fuites de sujet car le ministre avait pris des dispositions en amont.Même si par endroit, il y a eu des cas de fraudes. Une situation qui ne met pas en cause la sincérité des examens. Un fait d’armes.

Des preuves à l’appui

Interpellée, mardi dernier, par le député de l’opposition Brehima Beridogo pour s’expliquer sur les examens du DEF et du Bac, le ministre Jacqueline Nana Togola  a été on ne peut plus clair.

Concernant le limogeage des Directeurs de CAP et les nominations, elle a expliqué que dans le cadre normal du fonctionnement des services publics qui nécessite, au bout d’une période à une redynamisation car certains étaient à leurs postes depuis 13 ans. Aussi, les personnes nommées ont été choisies sur la base de leur diplôme, la compétence, l’expérience professionnelle et la probité morale. Que personne n’a pu contester.

Selon le ministre, la fuite de sujets n’est pas un fait nouveau. Elle a été érigée en pratique normale depuis 20 ans au Mali.

« Cette année, il y a eu tout ce bruit parce que nous avons infiltré les milieux, ratissé les cybercafés et trouvé des dizaines de faux sujets qui font aussi l’objet d’un commerce juteux en période d’examen. Nous avons procédé au changement de sujet et il n’y a pas eu plus de fuite cette année que les 15 dernières années », a-t-elle martelé.

Déterminée à assainir le département de l’éducation et mettre fin à certaines pratiques, le ministre Togola fait-elle peur ?

Surtout qu’elle a décidé de s’attaquer à un fléau que nombreux de ces prédécesseurs à ce poste n’ont pas osé affronter. Mieux, ils se sont mus dans une passivité qui ne dit pas son nom.

« Nous n’avons pas voulu adopter la solution de la facilité qui consistait à laisser faire et considérer cela comme de la rumeur. », a laissé entendre le ministre Togola.

Dont les actions ont déjà payé car, non seulement, il n’y a pas eu fuite au Bac.  Mais, un réseau qui s’était spécialisé dans le trafic de faux diplômes de DEF et de Bac, qui depuis des années, faisaient passer frauduleusement des centaines de candidats moyennant la somme de 350.000 F, a été démantelé. Et les auteurs ont été mis au frais pendant que les investigations sont toujours en cours pour assainir le département de l’Education. On peut s’indigner face à la rigueur de cette dame, mais les retombées positives de ses actions feront tache d’huile dès la rentrée prochaine. Aucun parent ne se laisserait emballer dans un réseau mafieux, c’est sûr.

G. Diarra