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Mistura suspend la réunion du groupe de travail humanitaire pour la Syrie

Le groupe de travail sur l’aide humanitaire en Syrie est suspendu, a annoncé ce jeudi à Genève l’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, afin d’inciter les belligérants à conclure une trêve. Le diplomate explique qu’aucun convoi n’a pu atteindre les zones assiégées depuis un mois.

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L’ONU s’alarme depuis des semaines du risque d’un désastre humanitaire en Syrie, alors que les offensives montent en puissance sur le terrain et que les bombardements font chaque jour de nouvelles victimes. Selon Staffan de Mistura, la situation humanitaire dans les zones assiégées de Syrie est devenue désespérée.

« En un mois, pas un seul convoi humanitaire n’a pu atteindre les zones assiégées, pas un seul convoi », a dénoncé l’émissaire de l’ONU. « Pourquoi ? Pour une seule raison : les combats qui se poursuivent », a-t-il insisté.

Dans les villes de Madaya et Zabadani, assiégées par le régime, dans la province de Damas, ainsi qu’à Foua et Kafraya, deux agglomérations chiites pro-régime de la province d’Idleb assiégées par des rebelles islamistes, l’aide humanitaire n’est pas parvenue à entrer depuis le 30 avril, soit depuis 110 jours, déplore Staffan de Mistura.

« En Syrie, la seule chose que nous voyons et que nous entendons, ce sont les offensives, les contre-offensives. Ce sont les tirs de roquettes, les barils d’explosifs. Le chlore, le napalm, les tireurs embusqués, les bombardements aériens et les attentats-suicides. C’est pourquoi aujourd’hui, j’ai décidé de suspendre la réunion du groupe de travail sur l’aide humanitaire en Syrie », a annoncé le médiateur onusien soulignant que ce geste était avant tout un « symbole » et un « signe de respect », alors que se déroule vendredi la Journée mondiale de l’aide humanitaire.

Appel à une trêve de 48 heures à Alep

Staffan de Mistura a précisé que la réunion de la semaine prochaine restait à l’ordre du jour. Il a également appelé une fois de plus à une pause humanitaire à Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie qui subit depuis deux semaines une offensive des groupes islamistes et jihadistes pour tenter de briser les défenses de l’armée syrienne. Une réunion du groupe de travail sur la cessation des hostilités est d’ailleurs prévue dans la journée. Elle aura pour principal objectif de parvenir à une « cessation des hostilités » de 48 heures à Alep, a-t-il précisé.

« Notre message est clair : nous demandons au minimum une pause de 48 heures dans les combats, afin que les convois de l’ONU puissent se rendre sans encombre dans les quartiers d’Alep, en empruntant la route du Castello. Et cela dans tous les quartiers de la ville, qu’ils soient à l’ouest ou à l’est », a dit l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie.

Les 28 pays membres de l’UE ont également réclamé ce jeudi « l’arret immédiat des combats à Alep » afin de ne pas entraver l’intervention des secours et la poursuite des opérations humanitaires. Elle a souligné la responsabilité « première » du gouvernement syrien de protéger ses populations civiles, qu’elle accuse de se livrer « à des attaques excessives et disproportionnées ».

Moscou prêt à soutenir une trêve

La Russie a annoncé ce soir être prêt à instaurer un cessez le feu de 48 heures dès la semaine prochaine. Cela afin de « permettre la livraison d’aide aux habitants d’Alep », a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense.

La Russie devrait demander au gouvernement syrien d’assurer la sécurité des convois sur les territoires sous son contrôle. Mais les Russes attendent également la garantie notamment des Américains que les convois seront acheminés en toute sécurité dans les zones sous contrôle de l’opposition. Une décision saluée par Staffan de Mistura.

La guerre en Syrie a fait plus de 290 000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes. L’ONU a dénombré 18 zones ou localités assiégées en Syrie, majoritairement par le régime et où vivent près de 600 000 personnes. Seul le Programme alimentaire mondial de l’ONU réussi à acheminer de l’aide dans une des zones par largages aériens aux habitants sinistrés de Deir Ezzor, une ville située à l’est et encerclée par le groupe Etat islamique (EI).

RFI

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