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Mistral: Moscou annonce un accord pour un dédommagement, Paris dément

La Russie est-elle allée un peu vite en besogne à propos d’un accord Moscou-Paris sur les Mistral de la discorde ? Jeudi soir, le conseiller pour la coopération militaire et technique du président russe, Vladimir Kojine, annonçait que les «négociations sont déjà entièrement achevées» et qu’il espérait «que d’ici peu signer l’accord sur la résiliation du contrat et la somme que la France devra rembourser y sera alors mentionnée».

bateau guerre combat mistral

Après huit mois d’intenses négociations, on semblait alors se diriger vers un clap de fin. D’autant qu’une source française proche du dossier confirmait qu’un «accord (avait) été trouvé mais que des détails (devaient) être affinés». Oui donc. Mais non. Ce vendredi soir, François Hollande a indiqué que «pour l’instant, il n’y avait pas d’accord».

«Des discussions sont engagées. Je prendrai la décision dans les prochaines semaines», a ajouté le président de la République devant la presse lors d’un déplacement à Saint-Cirq-Lapopie (Lot). François Hollande rejoint son Premier ministre, qui déclarait ce vendredi midi lors d’un point presse que la France aura «l’occasion de d’exprimer dans quelques jours, dans quelques semaines» et que des décisions ne seraient pas prises avant «la fin de l’été».

Un journal russe situe l’accord à 1,16 milliards d’euros

La somme que devra rembourser Paris à Moscou a été fixée à 1,16 milliard d’euros, selon le journal russe «Kommersant». D’après le quotidien, les négociations menées par le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et le secrétaire général français pour la défense Louis Gautier ont pris fin la semaine dernière et abouti à «un accord final». Celui-ci devrait être signé «pendant les premiers dix jours d’août» par les chefs d’Etat russe et français, a assuré le quotidien. Le président français François Hollande a déclaré lundi qu’il prendrait «dans les prochaines semaines» sa décision concernant la livraison à la Russie des navires.

Le premier des deux navires de guerre, le Vladivostok, devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014, tandis que le second, le Sébastopol, devait théoriquement être livré à la Russie à l’automne 2015. Mais Paris avait annoncé fin novembre le report «jusqu’à nouvel ordre» de la livraison du Vladivostok, en invoquant le rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. Les deux pays ont ensuite entamé de longues négociations qui portaient notamment sur le montant du dédommagement financier que Moscou exige de recevoir de Paris.

La France et la Russie avaient conclu en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy un contrat évalué à près de 1,2 milliard d’euros portant sur la livraison de deux portes-hélicoptères de classe Mistral. Revenir sur cette décision ne devrait pas aider la côte de popularité de l’actuel président. Lors d’un sondage Ifop réalisé en janvier dernier, 64% des personnes interrogées souhaitait que la France honore son engagement, et 75% jugeaient que le refus par la France de livrer ces navires «serait très, assez, peu ou pas du tout efficace pour régler le conflit entre l’Ukraine et la Russie».

Ces navires de guerre polyvalents peuvent transporter des hélicoptères, des chars ou des chalands de débarquement et accueillir un état-major embarqué ou un hôpital.

Leparisien.fr

 

Source: Le Parisien

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