Il est l’homme de toutes les premières. Premier et seul Ballon d’Or africain de l’histoire, George Weah est devenu, à 51 ans, le premier ancien footballeur à accéder à la présidence.

C’est la plus grande victoire de sa vie, avec un score sans appel : 61,5 % des voix face au vice-président Joseph Boakai. George Weah a été largement élu, jeudi, 25e président du Liberia. L’ancien attaquant de Monaco, du PSG et de l’AC Milan, va prendre la succession d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme à avoir été élue chef d’Etat en Afrique. Sénateur depuis trois ans, Weah qui avait perdu les élections en 2005, à cette fois-ci réalisé le rêve de sa seconde vie. Véritable icône dans le pays et sûr de sa force, Weah avait effectué samedi 23 décembre, une démonstration de force en rassemblant des dizaines de milliers de partisans dans le plus grand stade du pays à Monrovia, affirmant à l’AFP: « Je sais que (Joseph) Boakai ne peut pas me battre. J’ai le peuple avec moi ».

Quinze ans après avoir raccroché les crampons, il assure avoir « gagné en expérience » sur le terrain politique et appris de ses échecs. A ses détracteurs qui jugent son programme trop vague, il rétorque par son bilan en matière de santé et d’éducation, la proximité qu’il cultive avec la population et des promesses. « Je vais m’assurer que nos hôpitaux soient équipés, que nos médecins et nos infirmières soient formés et qu’ils soient encouragés à travailler ».

D’immenses défis attendent l’enfant des bidonvilles de Monrovia qui « s’est fait tout seul », selon plusieurs de ses proches. Il devra notamment redresser un pays durement touché par l’épidémie du virus Ebola qui a fait plus de 4000 morts en 2014. Le nouveau président veut lutter efficacement contre la pauvreté et la corruption dans son pays.

Des observateurs craignaient que ce scrutin ne ravive les vieux démons du pays, il n’en n’a finalement rien été.  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont salué « la tenue pacifique » du scrutin.

Journal du mali