Le camp I de Kidal transformé en QG (quartier général) et /ou en centre névralgique du dispositif de défense mis en place par les ex-rebelles kidalois se trouve au cœur d’un différend entre le CSA et la coordination du mouvement de l’Azawad.
Voilà que le masque est tombé. Nos frères de la CMA veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils tirent profit du gouvernement malien et tirent en même temps profit de leurs affaires illicites à Kidal et se donnent à chaque fois la liberté de critiquer de mauvaise foi, l’Etat de trainer ses pas dans l’application de l’accord. A l’origine du bras de fer entre eux et le patron de la MINUSMA, leur refus de quitter ledit camp pour sa mise à disposition aux éléments du bataillon du mécanisme opérationnel de coordination incessamment en positionnement à Kidal.
Il nous revient que le président du comité de suivi de l’Accord a enjoint à la CMA de se plier aux exigences dûment arrêtées au sein du comité. A contrario, certains membres de la coordination kidaloise en l’occurrence les meneurs de troubles feront l’objet de sanctions pécuniaires. Selon des sources proches du CSA, ces injonctions ont fait l’objet d’une correspondance adressée au président de la CMA Algabass Ag Intalla.
Dans sa correspondance, le président du comité de suivi de l’Accord fait état au désappointement face aux velléités de diversion, voire des tendances à répétition d’obstruer le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Selon les mêmes sources, le CSA entend saisir la médiation internationale de cet état de fait.
De son côté, le président de la CMA déclare que le bataillon en coordination de Kidal en perspective pour le mécanisme opérationnel de coordination de Kidal n’est pas constitué encore, toute chose qui justifie la présence d’ouailles au camp I de ladite ville. En tout état de cause, l’attitude de la CMA ne surprend guère. Les péripéties de la mise en œuvre de l’Accord sont parsemées de séquences de revirements, de provocations sur fond de surenchère de la part de l’ex-mouvement rebelle.
Si l’on ne prend garde, cette énième rebuffade de la CMA va remettre en cause une fois encore, le mécanisme de sécurisation des personnes et des biens dans le septentrion du Mali.
BT
Source: Mali Sadio