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Mise en place du CNT : le M5-RFP saisit l’union africaine

Pour, dit-il, un « Mali nouveau et refondé », le M5-RFP a adressé, le 19 novembre dernier, un mémorandum au président de la Commission de l’Union Africaine. Objectif : réussir la transition, à travers une saine collaboration, entre civils et militaires.

 

« Les militaires, dans le but de marginaliser le M5-RFP et d’accaparer tout le pouvoir pour ne pas avoir en face d’eux une véritable légitimité qui ne serait ni otage, ni impuissant, ont procédé autrement », peut-on lire dans le mémorandum du Mouvement de contestation à l’origine de la chute d’IBK. Lequel accuse la junte militaire, au pouvoir depuis le 18 août dernier, d’avoir violé tous ses engagements. Notamment, la mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif, les conclusions des concertations nationales sur la transition, la nomination du président de la transition, du Premier ministre et les membres du gouvernement, les textes régissant la transition…

La militarisation de la Transition

« En quelques semaines, l’espoir s’est transformé en défiance, la confiance en déception et la transition s’achemine vers une inéluctable impasse », explique le M5-RFP dans son mémorandum.
A l’origine de la colère du Mouvement de contestation, ce qu’il appelle la « militarisation de la transition ».
« Le M5-RFP constate une militarisation, de plus en plus forte, de la transition, avec un vice-président omnipotent, une junte qui gère tout, un président et un Premier ministre de transition otages ou faire-valoir, et un gouvernement composé à plus de 80% de militaires ou de leurs proches directs », poursuit-il.
S’agissant de la mise en place du Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif de la transition, et de sa présidence, le M5-RFP affiche son désaccord avec la junte militaire.

Le CNT, le point de friction

« La volonté, clairement affichée, de la junte de, non seulement, présider le Conseil National de la Transition (organe législatif de la transition), mais aussi d’en désigner les membres à sa quasi-discrétion via un processus exclusif et non transparent, est une illustration de cette militarisation », déplore le M5-RFP.
A l’issue de sa visite de travail et de solidarité, du 18 au 20 novembre derniers, à Bamako, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (U.A), appelle à la concertation et au consensus dans la mise en place des organes de la transition. C’était, à l’issue de ses échanges avec le président de la transition, son vice-président, le Premier ministre, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération nationale et la classe politique.
Il a invité les uns et les autres à trouver des solutions consensuelles. Afin de sortir le Mali de cette crise multidimensionnelle, qui n’a que trop duré.
Pour sa pleine et entière participation au processus de transition, le Mouvement de contestation réclame la modification des deux décrets signés par le président de la transition sur le CNT. Ou, à tout le moins, la signature d’un accord de collaboration « clair » et « sincère ».

Oumar Babi

Source : Canard Déchaîné

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