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Mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation : LE RÔLE RECONNU DES FEMMES

Elles constituent des partenaires fiables et indispensables dans la recherche de solutions durables aux problèmes liés à la sécurité, à la paix et à la reconstruction nationale

« Inclusion des femmes dans le processus de paix au Mali : Quel rôle et quelle place pour les femmes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix ? », tel était le thème d’un atelier organisé mercredi et jeudi par le Centre pour le dialogue humanitaire à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.

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L’ouverture de la session était présidée par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah. C’était en présencede Mamadou Sogoba, conseiller technique au ministère de la Réconciliation nationale, de Abdelkader Sidibé, le chef de mission du Centre pour le dialogue humanitaire, et de Mme Traoré Nana Sissako, la représentante de la plate forme des femmes leaders.

La session de deux jours a regroupé une cinquantaine de femmes venues de toutes les régions du pays et du district de Bamako. Elle marquait la fin d’un processus de dialogue entre les femmes sur l’accord et en démarrait un nouveau sur sa mise en œuvre, afin de proposer des actions concrètes visant à favoriser la réconciliation nationale.

Les participantes étaient aussi appelées à formuler des propositions aux autorités permettant leur implication et une prise en compte de leurs préoccupations dans la mise en œuvre de l’Accord. Un autre but de l’atelier était d’aider les participantes à définir les moyens d’assurer une représentation effective des femmes dans les différentes instances de décision aux niveaux national, régional et local.

Les échanges se sont appuyées sur des communications traitant deux sujets centraux : « l’architecture de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix : analyse genre de l’Accord de paix, quels sont les éléments les plus pertinents pour les femmes ? », et « quelle perception de l’Accord de paix par les populations au niveau des différentes régions ? ». Les questions politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité, ainsi que les questions humanitaires, la réconciliation, la justice et le développement socio-économique et culturel ont également été abordés au cours de l’atelier.

       « Depuis août 2014, le Centre a réorienté ses actions vers le renforcement des capacités et l’accompagnement aux parties en conflit, notamment l’équipe de négociation du gouvernement, les groupes armés et la société civile », a rappelé, Abdelkader Sidibé. Évoquant les actions en direction de la société civile, le chef de mission du Centre pour le dialogue humanitaire soulignera l’accent particulier mis sur « l’inclusion des jeunes et des femmes ». De ce point de vue, l’atelier permettra de préparer les acteurs à un dialogue plus inclusif et participatif en vue d’une paix définitive et durable. Il a réitéré l’accompagnement du Centre à toutes les initiatives visant à aboutir à l’instauration d’une paix durable au Mali.

Mamadou Sogoba a rendu hommage au Centre pour le dialogue humanitaire pour toutes ses actions visant à aider le ministère dans l’une de ses principales missions,celle de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

« La situation des femmes en période de crise mérite qu’on y prête beaucoup d’attention. Elles sont les premières victimes des conflits dans la mesure où lorsque leurs époux sont au front, elles doivent faire face aux violences ainsi qu’aux exactions de nature diverse commises par des combattants et des personnes peu scrupuleuses », a souligné pour sa part le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

« Toutefois, si au cours de ces derniers temps, elles ont été en marge des processus habituels touchant d’une part à la prise de décisions relatives à l’entrée en conflit et d’autre part, à la reconstruction dans les périodes consécutives aux conflits, les femmes entrent progressivement dans le rôle de partenaires fiables et indispensables dans la recherche de solutions durables aux problèmes liés à la sécurité, à la paix et à la reconstruction nationale », a noté Mme Sangaré Oumou Bah. Elle a salué le fait que les Maliennes ont acquis de haute lutte un quota de 30% à des fonctions électives.

« Quand les conditions nécessaires au développement économique des femmes sont remplies, celles-ci ont la possibilité de jouer un rôle économique de premier plan pour le bien-être de leurs familles, de leurs communautés, de leur pays et même de leur région », a assuré le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Mme Sangaré Oumou Bah a, par conséquent, appelé les décideurs, les partenaires au développement ainsi que toutes les femmes du Mali à s’impliquer dans toutes actions vivant à aider la femme malienne, au-delà du soutien économique, à occuper une place centrale dans la promotion de la stabilité, dans le respect des droits humains, et dans le rétablissement d’une paix durable.

S. TANGARA

Source : Essor

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