Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, Abdoulaye Diop, vient de réaffirmer l’«attachement» du gouvernement à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
«Malgré les difficultés rencontrées, le gouvernement reste attaché à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger», a ainsi indiqué Diop à la faveur d’une rencontre avec les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accréditées à Bamako. Ces dernières semaines, des informations préoccupantes ont circulé quant à la volonté des parties signataires de progresser sur le chemin de la restauration de la paix et de la stabilité du pays sahélien. C’est ainsi que certains dirigeants membres de la Coordination des mouvements de l’Azawed (CMA) ont déploré les «retards délibérés» dans l’application des mesures convenues lors de la conclusion de l’accord paraphé en grande pompe un 15 mai 2015. Certes, le Mali traverse une phase de transition et est confronté à une menace terroriste persistante. En outre, les autorités de transition ont une feuille de route validée par la Cédéao en tant qu’instance régionale et par l’Union africaine pour un retour à la légalité constitutionnelle. Des Assises de refondation ont eu lieu en novembre 2022 et une date est fixée pour le vote d’une nouvelle Constitution «consensuelle et inclusive».
Dans ce contexte, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le 26 février à Alger les chefs et les représentants des «mouvements politiques de la République du Mali». Se félicitant du rôle de l’Algérie dans «la résolution des problèmes au Mali», un porte-parole de la CMA a indiqué que la rencontre a permis de souligner l’engagement ferme de l’Algérie en faveur d’une «nouvelle dynamique de paix dans la région». Quelques jours auparavant, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, était reçu par le chef de l’État, saluant, lui aussi, le «rôle fédérateur» de l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la réconciliation au Mali. «Le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’État, apprécie le rôle modérateur et fédérateur que l’Algérie joue et peut jouer pour continuer à avancer dans le processus de paix au Mali», a déclaré Diop à l’issue de cette audience. Il a souligné que le président Tebboune, «nous a parlé avec beaucoup de franchise et de sincérité. Il nous a parlé du Mali qu’il connaît très bien, comme il parlerait de l’Algérie, et partagé avec nous sa vision des choses». De toute évidence, les nuages et plus encore les dangers qui, selon certaines sources alarmistes promptes à semer le doute et à tenter de dynamiter le processus de paix et réconciliation au Mali, ne peuvent compromettre la mise en oeuvre de l’Accord. La médiation onusienne conduite par l’Algérie, dont la dernière réunion a eu lieu en novembre 2022 reste déterminée comme l’a indiqué le MAE Ahmed Attaf, lors de sa récente visite à Bamako. Ainsi, une délégation malienne conduite par le ministre de la Réconciliation était, vendredi dernier, à Kidal pour y rencontrer les représentants des signataires de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger. Preuve que la démarche algérienne se traduit en actes et non en agitation stérile.
Source: lexpressiondz