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Mis à terre par la Gouvernance chaotique : Le Mali se remet débout !

Délétère, la situation politique, économique, sociale et sécuritaire est allée de mal en pis depuis l’avènement de la IIIè République. Mais avec la «rectification» depuis le 21 mai 2021 de la Transition consécutive à l’insurrection contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita, est né l’espoir qu’un autre Mali est possible.

Dans sa parution N°1008 du jeudi 18 décembre 2014 ‘’Le Challenger’’ a publié une synthèse du Rapport national sur le développement humain (RNDH) produit par l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté au Mali (ODHD/LPC) édition 2014.

La démocratie malienne comporte d’importants acquis, mais aussi de nombreuses faiblesses relève le document qui note en outre un déséquilibre des pouvoirs en faveur de l’exécutif, le faible taux de représentation et la mauvaise organisation des élections.

A l’en croire, les partis politiques sont nombreux et moins représentatifs. La presse est peu professionnelle. La société civile a peu de capacités.

Selon le rapport, l’analyse de la gouvernance politique a levé le voile sur « toutes les ambiguïtés du fonctionnement régulier de notre système démocratique, à travers le consensus et un parlement trop muet face aux préoccupations majeures du citoyen ordinaire».

L’administration publique est perçue comme inefficace et minée par la corruption. Le système de planification s’est considérablement affaibli avec l’avènement des politiques d’ajustement structurels et des programmes de lutte contre la pauvreté qui ont remplacé les plans de développement. Ils n’ont pas produit les résultats escomptés ni en termes de croissance ni en termes de réduction de la pauvreté. Dans le domaine de l’éducation, on enregistre des résultats quantitatifs avec une qualité en détresse.

Sur la gouvernance sécuritaire, les rédacteurs du RNDH étaient déjà plus critiques en 2014. «Les accords qui ont été signés depuis 1990 à la suite des négociations et leur application, même timide, ont été largement interprétés comme le signe de faiblesse de l’Etat malien à contenir les menaces. Si ces différents accords ont permis d’apaiser momentanément la fronde, il faut noter que certaines de leurs causes ont fini par saper les fondements de la République du Mali».

Selon eux, «la défense au Mali est quasiment approximative. Sa logique semble s’inscrire dans celle du pompier qui consiste à éteindre le feu dès qu’il embrase une zone, notamment celle du Nord».

«La crise de 2012 au Mali a soulevé de nombreuses interrogations, remis en cause des certitudes et posé de multiples questions à propos de nos futurs proches et lointains. Elle a révélé les limites, en termes de failles, de forces et de faiblesses de nos systèmes de gouvernance politique, socio-économiques et sécuritaires», peut-on lire dans le document.

Sur ce, le Rapport a adressé une batterie de recommandations au gouvernement, à l’Assemblée nationale, aux partis politiques, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers. Des recommandations qui visaient à améliorer la gouvernance politique, économique, sociale et sécuritaire afin d’éviter au Mali de tomber dans une telle crise grave. Rien n’y fit. Elles n’ont pu éviter à notre Maliba de sombrer, de tomber en Charybde en Scylla. Car presque dizaine d’années après, il faut être de mauvaise foi pour nier l’évidence.

Au fil du temps et des élections…

En rappelant son échec dans la conduite des politiques publiques, Emmanuel Macron a juste confirmé le désaveu par les Maliens de leur classe politique. Constat établi au fil du temps et des élections à travers leur désaffection des urnes lors des semblants d’élections.

Sans doute piqués dans leur amour-propre par cette déclaration tombée comme un cheveu dans leur soupe, le président français leur fait un mauvais procès, selon des acteurs politiques maliens.

Mais c’est connu : ils disent aussi vrai que des tapineuses jurant sur leur virginité !

La seule certitude, c’est qu’ici ou ailleurs dans le monde plus rien ne sera comme avant.  Les autorités compétentes actuelles semblent avoir pris tôt la mesure de cette irréversible situation à travers un processus dit de rectification de la Transition consécutive au vent insurrectionnel qui a balayé le régime d’IBK.

Depuis, est né l’espoir d’un Mali qui s’essaie à une gouvernance de rupture en commençant par se débarrasser d’alliés encombrants. Un Mali qui renoue avec ses vertus ancestrales et sa ferveur nationaliste des années de l’indépendance. Ainsi, outre les résultats probants sur l’insécurité réalisés par les Famas s’ajoute la réhabilitation des chefs coutumiers qui leur permet de retrouver l’autorité morale dont ils avaient fini par être privés. Sans oublier la réalisation, en un temps record à travers le pays au profit de plusieurs millions de personnes, notamment les couches les plus vulnérables, de la population, de centaines de forages et de châteaux d’eau dans les écoles, centres hospitaliers et villages, malgré le contexte particulièrement difficile.

Mohamed Koné,

Correspondant à Kadiolo

Source : Le Challenger

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