L’Association des Vétérinaires et Ingénieurs d’Elevage Diplômés de l’IPR de Katibougou (AVIK) a tenu, le samedi 06 février 2016 à la Maison de la presse, une assemblée générale extraordinaire pour exprimer son mécontentement contre la décision N°2016-00000021/MDR-SG prise par l’ex-ministre du Développement Rural Dr Bocari Tréta. Une assemblée générale qui a été suivie d’une conférence de presse animée par Dramane Seremé, président de l’AVIK, Modibo Koité, secrétaire général, Mme Sanogo Diarata Traoré, membre de l’association ainsi que plusieurs autres invités.
En effet, cette décision de l’ancien ministre du Développement Rural Dr Bocari Tréta portait aussi sur la liste nominative des membres du conseil transitoire de l’Ordre des Vétérinaires du Mali.
Aux dires de Modibo Koité, cette décision a été prise dans la précipitation en violation des textes législatifs et réglementaires en vigueur en République du Mali. Car, dit-il, la directive 01 de l’UEMOA n’a pas encore été transposée.
Toujours selon lui, au regard de la loi N°01-021 du 30 mai 2001, l’ordre des vétérinaires du Mali est encore en vigueur.
Selon lui, il est composé majoritairement d’ingénieurs d’élevage et quelques Docteurs vétérinaires. Mais le conseil transitoire est composé, tant dans les régions qu’au niveau national, que de Docteurs vétérinaires, a ajouté M. Koité. Avant de poursuivre qu’il y’avait une cohabitation de travail en bons termes entre ingénieurs d’élevage et Docteurs vétérinaires. Mais l’ancien ministre Bocari Tréta a voulu faire une distinction entre ces deux corps en abrogeant une loi de la République. Et du coup, empêcher les ingénieurs d’élevage et les vétérinaires sortant de l’IPR de Katibougou d’exercer convenablement le métier pour lequel ils ont été formés.
A en croire M. Koité, l’ancien ministre du Développement Rural Dr Bocari Treta souhaite réserver ce métier seulement aux Docteurs vétérinaires.
Pour sa part, Mme Sanogo Diarata Traoré a mis l’accent sur l’organisation sous-régionale, l’UEMOA. Selon elle, cette institution ne voit aucun inconvénient au travail des vétérinaires et des ingénieurs d’élevage dans le cadre de la vente des produits pharmaceutiques.
« Le problème se pose au niveau de nos autorités. Ce sont nos autorités qui veulent mettre de coté les ingénieurs d’élevage dans le cadre de la vente des produits pharmaceutiques et donner la place aux Docteurs alors que l’UEMOA s’est contentée de donner le lieu de centralisation des produits pharmaceutiques », a-t-elle expliqué.
Faut-il le rappeler, l’IPR de Katigoubou a cessé de former les ingénieurs d’élevage depuis 1995. Aujourd’hui, les sortants de cette école se voient exclus dans le cadre de l’exercice du métier pour lequel ils ont été formés.
Nouhoum Koné
Source: Tjikan