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Mireille Harnois : « La bonne gouvernance est l’une des conditions de l’installation des investisseurs dans les pays africains »

Mireille Harnois, la présidente de l’union Francophone de l’Audit Interne, membre du Comité International (relations avec les Instituts, Institut des Auditeurs Internes-IIA Global) dans les différentes structures de contrôle au Mali, en visite au Mali le weekend passé, nous parle de la bonne  gouvernance, une des conditions, selon elle, de l’installation des investisseurs étrangers en Afrique.

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Le républicain : Madame, quel est l’objet de votre visite au Mali ?

Mireille Harnois : l’objet de ma visite au Mali est de rencontrer, pour établir des contacts, l’Association des Contrôleurs, Inspecteurs et Auditeurs du Mali(ACIAM), certaines structures de contrôles au Mali comme le vérificateur général, la Section des Comptes de la Cour Suprême, le Contrôle général d’Etat des Services Publics, la CASCA, l’Ordre des Experts Comptables, le Patronat et le ministère des Finances. L’ACIAM fait partie d’une organisation Mondiale, l’IIA Global (Institut des Auditeurs Internes). Cet Institut est Mondial et a besoin de relais à travers le monde. Et, ce relais au Mali est l’ACIAM. Surtout que la profession est de plus en plus sollicitée par les organisations publiques et privées. Aujourd’hui, dans l’évolution des économies, les gens doivent faire avec peu de ressources et les organisations doivent faire en sorte pour s’améliorer. Aujourd’hui, l’IIA Global, dans son plan stratégique, veut promouvoir et développer la promotion de l’auditeur interne pour une bonne gouvernance dans les pays. La façon pour nous de promouvoir la profession et la bonne gouvernance, c’est d’expliquer la profession de plus en plus sollicitée. Il faut savoir que les bailleurs de fonds veulent s’installer dans les pays et investir mais à des conditions de bonne gouvernance. Et, leur exigence est qu’il ait des auditeurs internes.

Quelles sont les règles de conduites de l’auditeur ?

Il y a des principes fondamentaux : l’intégrité, la transparence etc. que l’auditeur interne doit appliquer. Il y a un cadre de la profession qui comprend un code de conduite, des normes. En effet, pour l’IA mondiale, l’objectif est de former des auditeurs internes mais l’idée première est  de faire en sorte à ce que chaque auditeur arrive à accéder aux outils et à l’information dont il a besoin pour réaliser sa mission. Et, l’ACIAM du Mali doit servir de courroie. A noter qu’au niveau mondial, toute l’Afrique ne représente que 7% d’auditeurs soit  180.000 auditeurs internes dans le monde. Au niveau mondial, il n’y a que 130.000 qui ont la certification CIA (certification internal Auditor). Et, ceux qui possèdent la Certification sont au nombre de 3000 en Afrique dont 6 au Mali. C’est pour ça que les organisations de l’UEMOA tendent à faire l’accompagnement pour avoir des structures internes dans les pays. C’est pourquoi, IIA Global s’assure qu’il y a la bonne gouvernance dans les pays et va pour rencontrer  les structures internes.

Quelles sont vos impressions après vos rencontres avec les structures de contrôles au Mali ?

L’objectif est de s’installer d’une façon progressive en s’assurant d’avoir une bonne compréhension du métier. Au niveau des services publics, nous avons un travail de collaboration. L’auditeur va plus loin que les autres services de contrôle. On a mandat de soulever les questions qui sont douteuses. Mais l’auditeur interne ne fait pas la police. Il doit faire des constations, des rapports et escalader l’information au niveau des autorités.

Quelles sont les perspectives ?

Il y a plusieurs événements où les pays doivent être représentés. IIA Mali est fortement représenté au niveau mondial ce qui est fortement apprécié lors des ateliers  mondiaux. Il y a différents événements chaque année de l’Union Francophone de l’Audit interne(UFAI). Une conférence est prévue en mi- novembre précédé par un atelier dédié aux instituts Francophones Africaines. Et, pour l’Institut, la participation est importante pour les pays Africains.

Entretien réalisé par Fakara Faïnké

 

Source: Le Républicain

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