La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, a tenu son point de presse bimensuel, le 8 février à Badalabougou. Après une mise au point par le porte-parole sur les dernières actions, le Directeur de la division des droits de l’homme de la mission est revenu sur le dernier rapport conjoint MINUSMA- Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations Unies.
Le porte-parole de MINUSMA, Olivier Salgado a animé le jeudi 8 février, un point de presse au quartier général de la mission sur ses dernières actions menées au Mali. C’était en présence de Guillome Nguefa, directeur de la division de droit de l’homme de la MINUSMA.
Le porte-parole de la mission onusienne a évoqué le dernier rapport réalisé par la MINUSMA et le Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations Unies, publié le 1 février 2018. Ce rapport qui porte sur la situation des droits de l’homme et du processus de paix au Mali a couvert la période de janvier 2016 à juin 2017. Il ressort de ce document que la situation des droits de l’homme reste préoccupante en dépit de la signature de l’Accord pour la et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Le porte-parole a rapporté les propos du chef de la MINUSMA, selon qui ce rapport « fournissait un éclairage utile sur les défis et les avancés en matière des droits de l’homme dans le Nord et le Centre du Mali ». Selon Mahamat Saleh Annadif, « le respect des droits de l’homme, loin d’être un générateur des tensions peut contribuer au contraire à créer un climat et un environnement propice à la mise en œuvre de l’Accord », a fait savoir le porte-parole de la mission.
Olivier Salgado a par la suite passé en revue les dernières actions entreprises par la MINUSMA au Mali. Il a ainsi rappelé qu’elle apporte un soutien important aux forces de défense et de sécurité malienne pour que celles-ci accomplissent leur tâche. C’est ainsi que l’UNPOL, la police des Nations Unies a conduit au cours de deux derniers mois écoulés, 1967 patrouilles dont plus d’une centaine conjointement avec les forces de défense et de sécurité malienne.
Du 1ER juillet 2017 au 30 janvier 2018, UNPOL a formé 4 946 agents des forces de sécurité malienne, de la police, de la garde nationale, de la protection civile et de la douane et des eaux et forêts. Toujours selon le porte-parole de la MINUSMA, du 31 au 6 février, 484 patrouilles ont été menées ainsi que 66 escortes dans le Nord du Mali. Dans le processus de mise en œuvre de l’Accord, Olivier Salgado a informé de la tenue d’un atelier du 8 au 9 février de renforcement des capacités pour 50 représentants de la société civile pour les différentes techniques de plaidoyer de lobbying à adopter pour aborder les questions de sécurité et de lutte contre l’extrémisme violent. Une initiative de la section Réforme du secteur de la sécurité et DDR.
Dans le cadre de la prévention des accidents liés aux engins explosifs, la MINUSMA prévoit une session d’éducation à l’endroit des conducteurs de véhicules travaillant pour les ONG au Centre et au Nord du pays. Dans sa démarche de stabilisation, la MINUSMA a réalisé de 2013 à nos jours, 350 projets à impact rapide avec un montant de 15,9 millions de dollars. La mission prévoit en 2018, plus de 100 projets partout au Mali, surtout dans les régions du Nord pour un montant de 4 millions de dollars.
Par ailleurs, la 24ème session du Comité de Suivi de l’Accord se tiendra du 12 au 13 février à l’ex-CRES de Badalabougou.
Point sur la situation des droits de l’homme
Le directeur de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, Guillome Nguefa, après la publication du rapport conjoint MINUSMA- Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations Unies est revenu, en tant qu’invité spéciale de ce point de presse sur les dernières évolutions sur la question. Selon lui, le dernier trimestre de l’année 2017 a été marqué ‘’ une situation de droits de l’homme constamment préoccupante’’. Selon Guillome Nguefa, elle a été caractérisée par une expansion des activités des groupes terroristes dans le Centre du pays. Ces attaques avaient visé des forces internationales et les forces de défense et de sécurité maliennes. Le directeur de la division a ainsi indexé l’implication des forces de défense et de sécurité malienne, des groupes armés signataires et non signataires dans les violations et abus de droits de l’homme.
Journal du mali