Même si les contours de l’affaire restent encore flous, il y a bel et bien eu tentative d’agression, de réaction, voire de légitime de défense et au finish, un blessé par balle dont la vie n’est plus en danger.

Le sieur Dabo est opérateur économique de son Etat et comme tout bon opérateur malien qui se respecte, il est à la quête constante de marchés. A-t-il obtenu promesse au Ministère des Affaires religieuses et du culte ? Difficile de l’affirmer avec certitude même si ses proches restent formels sur la question, affirmant qu’il a d’ailleurs avancé la somme de 110 millions de F CFA. C’est la preuve qui sera en tout cas ardue à apporter. Toujours est-il que le sieur Dabo prit pour responsable de ses déboires un nommé Diallo, un cadre dudit ministère.

Il nous revient, en tout état de cause, que l’opérateur économique, s’estimant lésé, en tout cas insatisfait,  décide de réagir.  C’est donc à ce conseiller qu’il s’en prend. A-t-il sollicité le concours de loubards et tenté d’enlever le fonctionnaire en question ? C’est ce que soutiennent certains témoins. Depuis l’ACI, les protagonistes se transportent au quartier Bolibana, fief de l’opérateur Economique, il y a environ deux semaines.  Selon des témoins, il est amené de force, trainé par des loubards à la solde de l’opérateur économique.

Sur place et en aparté, la tension monte de plusieurs crans entre les deux hommes. Et tout d’un coup, on entend un coup de feu. Tous les voisins immédiats quittent alors précipitamment les lieux. Les premiers qui y reviennent, quelques minutes plus tard, trouvent le sieur Dabo en sang, blessé à la face, mais avec son arme personnelle à ses côtés.

Admis à l’hôpital le plus proche pour y recevoir les premiers soins, il est ensuite évacué sur l’extérieur, en vue d’une reconstitution faciale. En attendant la suite de cette affaire, le sieur Diallo est pour l’instant porté disparu.

Analysant les faits, les premiers témoins évoquent une légitime défense. Il se trouve que la balle à l’origine de la blessure de Dabo n’a pas été tirée par sa propre arme; probablement par celle que disposait Diallo. C’est dire, poursuivent-ils, que Dabo n’a pas eu le temps de faire usage de la sienne, le sieur Diallo ayant peut-être été plus rapide. Et si l’on considère que ce dernier a été traîné de force depuis l’ACI jusqu’au quartier  Bolibana par le sieur Dabo, certains concluent qu’il s’agit bel et bien d’une légitime défense. Enfin, aux enquêtes et à la justice de le prouver !

Source: La Redaction