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Mines : Assimi s’attaque à un gros morceau

Les dernières décisions des autorités coupent le sommeil aux multinationales qui exploitent les ressources minières du Mali. Dans la perspective de redonner au pays l’avantage qu’il mérite dans
l’exploitation des mines, Assimi a commencé à mettre en application les recommandations de l’audit du secteur minier.

Il faut rappeler que la réforme du secteur minier est une des fortes recommandations des Assises nationales de la Refondation. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des trois principes édictés par le Président de la Transition, et qui gouvernent l’action publique, à savoir.

Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali ; du respect des choix stratégiques et de parte naires opérés par le Mali et de la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.

En dépit des innovations, il est apparu des insuffisances de fond pour une amélioration substantielle de la contribution du secteur minier à l’essor économique et social. Ces insuffisances portent essentiellement sur la faible intégration de l’activité minière à l’économie nationale malgré le contexte favorable marqué par la hausse du cours de l’or ; le manque d’inclusivité dans la
signature des Conventions d’établissement et l’approbation des avenants introduits par les sociétés minières ; l’insuffisance des moyens de contrôle de l’Etat sur l’exploitation minière.

Les procédures d’ouvertures de comptes offshores ; la non prise en compte dans la législation minière du traitement de minerai par péage ; les contraintes liées à un système de convention d’établissement unique qui couvre la phase de recherche et la phase d’exploitation ;

les prises d’engagements par l’Etat sur l’exploitation avant même la découverte du gisement; la faiblesse des textes nationaux par rapport au contenu local.

La transition travaille afin d’apporter des solutions aux insuffisances relevées. Ces efforts réaffirment la souveraineté de l’Etat sur les ressources minérales à travers entre autres :
la réorganisation du régime des titres miniers; la réforme du régime fiscal et financier pour mieux prendre en charge les questions liées au traitement par péage, à la règlementation de charges, à la participation de l’Etat, à l’utilisation des ressources humaines et matérielles locales, au transfert des technologies, à la sous-traitance des entre- prises locales; l’utilisation des services et produits locaux ainsi que la création de valeurs additionnelles mesurables à l’économie locale.

Dans le but de faire profiter les potentialités minières et énergétiques à l’ensemble de la population, le gouvernement a engagé une série de réformes dans le secteur minier.

C’est ainsi que furent adoptés, successivement les Codes miniers de 1963, 1970, 1991, 1999, 2012 et 2019. L’Ordonnance n°2019- 022/P-RM du 27 septembre 2019 a
apporté plusieurs innovations.

Dougoufana Kéita

Source : La Sirène

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