Les jeux vidéo ne sont pas mauvais pour les enfants, le tout est d’accompagner leur utilisation comme on le ferait dans le cadre de n’importe quelle activité. Ils apportent même bon nombre de compétences. Le véritable enjeu est de les transférer à la réalité.
Atlantico : Minecraft passionne la jeunesse avec 50 millions de licences vendues. Au-delà de ses attraits pour les grands groupes comme Microsoft qui l’a récemment racheté, le jeu vidéo fait preuve de nombre d’atouts à même de séduire les parents des générations connectées. En quoi consiste Minecraft et quelles capacités ce jeu amène-t-il à développer chez l’enfant?
Vanessa Lalo : Minecraft fait partie des jeux bac à sable. On peut faire tout ce qu’on souhaite, mais il n’y a pas d’objectif de jeu. On est dans un environnement libre, où, comme le dit la phrase de Lavoisier : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. Le jeu est entièrement évolutif et le joueur y agit à sa guise. Il recrée toutes les constructions qu’il souhaite, comme son école en cours de techno, ou le Louvre. Un groupe de 40 personnes a eu envie de le recréer : ça a demandé des semaines de travail, plan à l’appui, avec la mise à l’échelle… On peut aussi donner un thème aléatoire et se retrouver. Il y a une hiérarchie sociale qui va se mettre en place. On voit vraiment tous les reflets de la société qui se retrouvent sur de la créativité.
Il y a un aspect collaboratif et créatif et l’univers est libre. On peut casser un arbre, le récupérer dans son inventaire et le remettre où on veut. Au fur et à mesure qu’on acquiert des compétences, on peut casser des choses de plus en plus solides. Certains y vont pour construire une maison comme dans Les Sims. Ils vont rêver de maison dans les arbres ou de maison cachée et reproduire l’idéal d’ermite. L’important, c’est vraiment cet aspect collaboratif. Sinon, dans Minecraft, on s’ennuie vite tout seul. Une fois (…)lire la suite sur Atlantico