Après l’aventure de juin, le navire humanitaire Aquarius entame depuis vendredi un nouveau périple avec à son bord près de 141 migrants.
Le navire humanitaire Aquarius est depuis le vendredi 10 août dans une nouvelle aventure périlleuse, avec à son bord 141 migrants repêchés sur les côtes libyennes. Ce navire qui se trouve au service de SOS Méditerranée et de Médecin sans frontières, se trouve depuis le vendredi sur la mer à la recherche d’un point de chute avec des migrants. Jusqu’ici, en tout cas jusqu’à hier, les frontières lui sont restées fermées. Ces deux organisations humanitaires n’ont pas manqué de s’adresser à l’Union européenne en l’exhortant « à désigner de toute urgence le lieu sûr de débarquement le plus proche, comme le prévoit le droit maritime international ».
Les migrants à bord de ce navire sont essentiellement Érythréens et Somaliens. Parmi eux, il y a 67 mineurs. Aquarius se trouve planqué entre Malte et l’île italienne de Lampedusa. Hier matin, la directrice générale de SOS Méditerranée, Sophie Beau, s’est exprimée sur France Info : « Ce n’est pas seulement un pays comme l’Espagne qui peut régler le problème seul. On attend une réponse, quelle qu’elle soit, mais au plus proche de la zone de secours. »
Rappelons qu’en juin dernier, ce navire a été victime d’une telle injustice pendant des semaines, alors que 630 migrants se trouvaient à son bord. Rejeté par l’Italie et Malte, le navire a dû finalement accoster à Valence, en Espagne, après de longues négociations. Ces situations fortement inhumaines constituent une honte internationale et notamment pour ceux qui sont les auteurs de ces violations des droits de l’homme. Ces pratiques de refus de secours aux personnes en danger n’honorent nullement la dignité de la personne humaine.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays