A l’instar de la communauté internationale, notre pays a commémoré le 18 décembre, la Journée internationale des migrants. La communauté internationale impuissante face à ce fléau a enregistré la mort de plus de 25 000 jeunes migrants aux larges des côtes méditerranéens et dans le Sahara. Une situation qui interpelle tous à se donner la main pour sauver les vies des migrants, a insisté le MME Abdrahamane Sylla.
Le lundi dernier au Palais de la culture, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré le 18 décembre, la Journée internationale des migrants. Cette journée s’inscrit dans le cadre de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies à travers la résolution A/RES/55/93 du 18 décembre 1990 de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Notre pays a ratifié cette convention le 5 juin 2003.
Le thème de cette année : “Les migrants disparus”. Il s’agit pour la communauté internationale de se réunir et de se souvenir de nombreux réfugiés et migrants qui ont disparu en tentant de pénibles voyages à travers les mers, les déserts et autres routes.
Selon les statistiques de l’Organisation internationale de la migration (OIM), c’est plus de 25 000 personnes qui ont péri ces dix dernières années sur la route de l’exil.
La présente cérémonie était présidée par le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla. Il avait à ses côtés le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, et le maire de la Commune V, Boubacar Bah dit Bill, hôte de l’événement.
Le maire de la Commune V a salué la tenue de cette journée qui rappelle des souvenirs heureux mais aussi de la tristesse. En sa qualité d’acteur communautaire, M. Bah a invité tout le monde à s’impliquer pour freiner l’immigration clandestine qui fait ravage au sein de la population jeune.
Le ministre Abdoulaye Diop dira que cette journée constitue un moment de réflexion et d’incitation à prendre des décisions pour réguler l’immigration dans le monde. Il a salué les efforts du MME qui a produit une Politique national de migration, unique au monde, un instrument de référence.
Le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla, a rappelé les engagements essentiels pris par l’ONU à l’occasion de l’Assemblée générale du 19 septembre 2016. Ils visent à renforcer la protection de millions de personnes déplacées de force et qui se déplacent pour d’autres motifs dans le monde entier.
Par ce texte, appelé la Déclaration de New York, les Etats membres se sont engagés à protéger les droits des réfugiés et des migrants, à sauver des vies et à partager la responsabilité du soutien et de l’accueil de ces réfugiés et migrants. En adoptant cette déclaration, ils se sont aussi engagés à entamer des négociations menant à une conférence internationale et l’adoption en 2018 d’un pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière.
Pour le MME, cette journée est l’occasion de mettre fin aux différents préjugés et de sensibiliser l’opinion sur l’apport des migrants dans le développement tant de leur pays d’origine que de leur pays d’accueil.
“Face aux multiples défis de la migration, le gouvernement a multiplié les initiatives capables des solutions adaptées, coordonnées, qui permettent de mieux gérer le phénomène. C’est dans ce cadre que la Politique nationale de migration a été adoptée par le gouvernement en septembre 2014”, a souligné le MME Dr. Sylla. Cette politique a pour objectif majeur d’assurer une meilleure protection et sécurisation des migrants maliens tout au long de leur parcours migratoire. Depuis son adoption, près de 6000 Maliens ont bénéficié de ce dispositif social.
Le MME a invité les partenaires à poursuivre les efforts pour “sauver les vies des migrants”, où qu’ils soient, et à faire la migration une réelle opportunité, bénéfique pour les migrants et pour les Etats qui les accueillent, dans un souci de bien-être et de bonheur.
La cérémonie a été suivie de conférences et tables-rondes sur le panorama de la migration, les couches vulnérables en migration, la gestion des frontières, les initiatives de valorisation des capacités de la diaspora, etc.
Ousmane Daou
Source : l’indicateur du renouveau