Dans ce micro-trottoir, les parents d’élèves s’expriment sur la rentrée scolaire qui intervient dans un contexte de crise économique difficile. Les inscriptions et l’achat des fournitures coûtent extrêmement chers.
Niagalé Sissoko (tatoueuse de henné) :
“La rentrée scolaire 2023-2024 nous a dépouillé de toutes nos économies. Les fournitures scolaires ne sont pas abordables et on ne peut pas faire le tout en raison du nombre de nos enfants. Nous avons priorisé les tout-petits. Les plus grands ont commencé avec les anciens sacs qu’ils ont en attendant des lendemains meilleurs”.
Mariam Dembélé (commerçante) :
“Qui ne sait pas que les fournitures étaient aussi chères, sans oublier les frais d’inscription des enfants. Même le prix d’une simple ardoise a pris l’ascenseur, j’ai acheté la gourde et le sac de ma fille qui va au jardin en plus de la gamelle à 15 000 F CFA. Ceci n’est que pour une enfant du jardin quand elle ira à l’école on dépensera plus”.
Aïcha Konaté (entrepreneuse) :
“Cette année, les courses de cette rentrée n’ont pas été de tout repos avec l’achat des fournitures scolaires et autres surtout avec leur nouveau système d’arnaque (si je peux me le permettre) qui est la réinscription. 35 000 F CFA et plus pour certains. Nous avons refusé de payer espérant que les promoteurs d’école changeront d’avis. Sinon du sac en passant aux fournitures les prix étaient un peu chaud mais nous avons pu jongler”.
Hawa Coulibaly (ménagère) :
“Les sacs industriels sont chers, alors j´ai acheté les sacs, chaussures et habits à la friperie. Franchement c´était l´unique solution pour que mes enfants puissent commencer l´école avec les autres. Tout a augmenté même les simples ardoises ont grimpé”.
Salimata Fofana (commerçant) :
“En réalité, je n’ai pas eu beaucoup de problème, car bien avant la rentrée scolaire, j´ai acheté les effets scolaires des petits”.
Propos recueillis par
Oumou Fofana
Mali Tribune