À Ménaka, au nord-est du Mali, la Commission technique de sécurité (CTS), organe de l’Accord pour la paix chargé de suivre le respect du cessez-le-feu, a annoncé, mardi, la restriction des activités militaires dans la région. Quelques jours auparavant, des affrontements ont opposé le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
« le Président de la CTS, après avoir consulté les parties prenantes, décide d’appliquer une restriction des activités militaires de tous les groupes et mouvements armés dans la localité de Inchananene, et dans un rayon de 30 km autour de la ville de Ménaka », indique un communiqué rendu public. Cette restriction doit durer environ quinze jours à compter du 21 décembre 2019.
Inchananene, située à une cinquantaine de kilomètres de Ménaka, a été le théâtre de violents affrontements entre le MSA et la CMA, deux groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Les raisons restent encore floues, les deux camps se rejettent la faute. « Une Équipe mixte d’observation et de vérification (EMOV) est présentement déployée dans la région concernée pour mener une enquête pouvant déterminer les responsabilités et proposer les actions à entreprendre vis-à-vis de tout auteur d’actes contre le cessez-le-feu », précisent toutefois les responsables de la CTS.
Pour assurer le respect du cessez-le-feu « tout mouvement d’éléments armés devra obligatoirement faire l’objet d’une autorisation préalable du Président de la CTS. » Et la circulation des armes lourdes interdite. L’objectif, selon toujours la CTS, est d’éviter « toute escalade ou combats dans la ville de Ménaka et environs. »
Mikado FM.
Source: Figaro du Mali