Il faut dire que cette situation s’est aggravée depuis les menaces proférées récemment aux leaders du GATIA et du MSA, respectivement le Général Elhadji Gamou et Moussa Ag Acharatoumane par Walid Abou Adnan Sahraoui.
Ainsi, la coalition composée du GATIA et du MSA ont lancé une opération baptisée « Agala » visant à protéger et sécuriser les personnes et leurs biens dans la région de Ménaka. Cependant, cette initiative est perçue par certains comme une chasse aux sorcières puisque la communauté peul se sent particulièrement viser. C’est ainsi que plusieurs ressortissants de cette communauté soupçonnés de complicité avec les terroristes ont été tués.
Selon une source bien introduite, la situation s’est aggravée le mardi 11 juillet lorsque des éléments de la coalition GATIA/MSA ont enlevé 7 personnes, toutes ressortissantes de la communauté peule, au marché d’Anderaboukan. Depuis ce jour-là, il n’y a plus aucune nouvelle de ces personnes.
Selon l’association Kisal qui ambitionne de promouvoir la culture peule, cette expédition de la Coalition GATIA/MSA a duré 5 jours à l’issue desquels une soixantaine de personnes ont été tuées, toutes des Peulhs. Avant que leur bétail ne soit emporté.
Par ailleurs, dans la journée d’hier mardi 18 juillet, un convoi de ladite coalition est tombé dans une embuscade qui aurait été tendue en représailles à l’expédition punitive contre les Peuls. Bien que le bilan soit encore flou, on déplore néanmoins quelques victimes ainsi que des dégâts matériels avec la destruction de plusieurs véhicules de la coalition. Cette attaque s’est déroulée à Tidimbawen, localité située à 15 km de Inkadagotan. Celle-ci située à 60 km de Ménaka avait été le théâtre d’une embuscade tendue à un convoi de l’armée malienne, le 9 juillet dernier, au cours de laquelle huit militaires ont perdu la vie. S’y ajoute la destruction de quatre véhicules appartenant à l’armée malienne.
Il faut noter que ces affrontements prennent de plus en plus des allures communautaires. Ce que certains redoutent c’est une explosion de la radicalisation ethnique. D’où la nécessité d’une intervention rapide avant que la situation ne dégénère.