Au Mali, rien ne va plus du côté de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/ Sida qui seront bientôt laissés pour compte. Un doigt accusateur est pointé sur Pr Moussa A. Maïga, Président du HCNLS, qui, selon certains membres de l’Association des personnes séropositives, a créé une association parallèle dite « Femmes leaders » auxquelles des fonds seraient alloués.
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le samedi 1er décembre 2018, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, la journée internationale de lutte contre le Sida. La cérémonie présidée par le Ministre Professeur Samba Sow de la Santé a enregistré la présence de plusieurs personnalités politiques et administratives ainsi que des acteurs du secteur de la santé intervenant dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. Naturellement, on y notait la mobilisation effective de l’association des personnes vivantes avec le VIH/Sida.
Cette cérémonie a été singulièrement marquée par des huées sur le Professeur Moussa A. Maïga. Bien avant son intervention à la tribune, la Présidente de RMAP+, Mme Djerma Oumou Diarra a annoncé la couleur, quand elle a déclaré : «La vie de 2400 patients est menacée, soit 55% de la file active du Mali. 166 Salariés composées des médecins, pharmaciens, infirmiers, conseillers psycho-sociaux et membres des associations de PVVIH seront licenciés. Si le Gouvernement malien ne prend pas le relais pour assurer la rémunération du personnel, les premiers sites fermeront à la fin de ce mois de décembre 2018, puis décembre 2019 et enfin décembre 2020».
Son intervention fut saluée par les membres de l’association à travers des applaudissements nourris. Mme Djerma Oumou Diarra sera même qualifiée de «Dame de fer» pour son courage à cracher la vérité.
Mais, le passage du Pr Maïga au pupitre sonne le glas d’une mobilisation autour de la lutte contre la pandémie. Des huées et désapprobations sur fond de cartons rouges brandis par les personnes vivantes avec le VIH/SIDA ont très vite jeté du discrédit sur le fameux professeur. Ce dernier a eu du mal à prononcer son discours, malgré sa malice à vanter l’engagement du Président IBK pour détourner les attentions.
Pour certains membres de l’association vivants avec la maladie, l’Etat fait de son mieux pour mettre les ARV à disposition, mais en vain. Pr Moussa A. Maïga a retrouvé des cris d’hostilité érigés en obstacle devant lui. Cela, à cause de ses agissements qui sont à la source des inquiétudes relevées par Mme Djerma Oumou Diarra.
De plus, les mêmes voix hostiles dénoncent l’association dite «Femmes leaders» mise en place par Pr. Maïga, à laquelle des fonds seraient destinés.
«Le Président du HCNLS a créé une association parallèle qu’on appelle femmes leaders. Il les finance, ces fonds pouvaient servir les malades du VIH/SIDA que d’être donnés à des femmes qui ne font rien du tout», a témoigné un Infirmier ayant requis l’anonymat.
Pour d’autres membres sur la toile, «la lutte contre le VIH/ Sida est détruite par 4 personnes qui sont le Pr Maïga », le responsables de la CSLSSHP, du R+ et du SEHCNLS. « Voilà tout le problème du VIH au Mali. Ces quatre dinosaures ne voient que l’argent ».
Ces derniers vont jusqu’à révéler que ces quatre Responsables ont organisé une campagne de charge virale à des dizaines de millions de francs CFA sans impliquer les acteurs de la lutte. Ce, en traitant directement avec des labos privés.
Au niveau de la CSLS /MSHP, les contractuels du FM vivent un calvaire. Dr Sacko leur interdit les missions en arguant qu’ils sont bien payés. «Mais, quel est le rapport ? », s’indigne un contractuel selon qui si rien n’est fait d’urgence, cette lutte contre le VIH/Sida ne serait que vaine. Comment comprendre qu’une association comme les « Femmes Leaders », à connotation politique, soit un tremplin de lutte contre le VIH/SIDA ? Au même moment qu’on planifie des licenciements au sein des effectifs du personnel soignant et la fermeture des sites.
Source: Koulouba.com