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Menace de sanction contre le Mali : Des Maliens invitent la CEDEAO à respecter leur volonté

Des centaines de Maliens, « catégoriquement » opposés à toute décision de la CEDEAO contraire à la volonté du peuple, ont manifesté, les 10.11 et ce dimanche 12 décembre 2021, au boulevard de l’indépendance de Bamako, pour témoigner leur soutien aux autorités quant à la prolongation de la transition. Ils ont invité les chefs d’États de la CEDEAO à respecter leur volonté  

Des banderoles et des pancartes  brandis en l’air ; des drapeaux russe et malien et même des T-shirts servaient de moyens pour faire passer des messages. En plus des six (6) communes du district de Bamako, des manifestants venus de Kati et d’autres endroits du pays ont répondu à l’appel des jeunes organisateurs des meetings. Pour l’occasion, certains des messages étaient clairs : « Oui aux Assises nationales de la refondation » ; « Vive le Mali, vive la coopération entre le Mali et La Russie »; « A bas la CEDEAO » ; « A bas la France » ; « l’espoir du Mali est Assimi Goita » ; « fin de l’opération française au Mali » ; « soutien aux autorités de la transition » ; « Oui à la prolongation de la transition ». Tour à tour, les leaders des mouvements ont pris la parole dans une folle ambiance. Tel était le cas d’Aboubacar Sidick Fomba, leader politique et membre du CNT : « Allez-y dire à la CEDEAO et à tous les Maliens qu’il n’y a pas de conflit de religion au Mali. Il n’y a pas non plus de conflit intercommunautaire entre les ethnies. Ce sont des propos mensongers. C’est un complot contre le pays. Ce sont des gens venus au Mali qui sont en train de provoquer ces conflits. Nous avons compris le jeu, que les Maliens dénoncent les ennemis ». A l’Union européenne, M. Fomba s’est adressé en rappelant qu’aucun texte international ne prévoit la présence de ses militaires au Mali. Le Mali a signé un accord de défense avec la France mais pas avec l’Union européenne. La présence des militaires de l’Union européenne est, dit-il, une violation de toutes les conventions et de la souveraineté du pays. S’interessant au sommet d’hier (dimanche 12 décembre au Nigéria) des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, Aboubacar Sidick Fomba lançait ceci : « Nous disons à la CEDEAO qu’on verra très bien ce qui se passera quand elle prend des sanctions contre le Mali » à propos de la prolongation de la transition.

Pour sa part, le panafricaniste Bassaro Sylla ajoute : « La CEDEAO dit être là pour le peuple, mais oublie que le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara a tué des gens pour pouvoir faire son 3ème mandat. Elle oublie qu’Alpha Condé a aussi tué des gens pour son 3ème mandat ». C’est la France qui est menacée, c’est pourquoi la CEDEAO veut prendre des sanctions contre le Mali, a-t-il dit. Pour l’ancien député de la commune IV de Bamako, Moussa Diarra, les Maliens n’attendront pas les sanctions des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. « Nous n’allons pas attendre ses sanctions. La CEDEAO viendra trouver que le peuple malien a aussi pris sa propre sanction. Elle ne peut pas nous mettre dans la famine, parce que nous avons déjà pris notre sanction », souligne l’honorable. S’adressant davantage au public, Moussa Diarra a donné l’assurance qu’aucun mal ne pourra arriver au colonel Assimi Goita, président de la transition. « Le fait de tuer les dirigeants maliens qui défendent le pays se limitera au défunt président Modibo Keita. Aucun mal n’arrive à Assimi, tant qu’il continue de défendre le peuple », a-t-il promis aux manifestants venus, ce vendredi 10 décembre, au boulevarde de l’indépendance de Bamako. Aussi présent, le politique Jeamille Bittar a attiré l’attention de ses compatriotes quant à la présence française au Mali : « Ils vont déployer tous les moyens pour la défense de leurs intérêts. Et nous les Maliens ? Sommes-nous inutiles ou nous n’avons pas d’intérêt ? ».En clair, la figure de proue du M5-RFP a voulu être succinct : « C’est l’avis du peuple qui compte. Si les Maliens décident de prolonger cette transition de 5 ans ou 100 ans, cela va se faire ». Pour Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau, les Maliens ne doivent pas accepter de combattre leur armée au profit de la France. Il a d’ailleurs rappelé que « c’est la France qui a imposé cette guerre que traverse le Mali depuis des décennies ». Puis de finir en ces termes : « Nous faisons ces meetings par conviction. Avec les nouveaux équipements que les autorités sont en train d’acheter, nos frères du pays dogon et autres témoigneront, dans les jours à venir, qu’Assimi est un grand patriote et qu’il est venu pour libérer le Mali ».

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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