En tout rouge, symbole du NON, le Mouvement réitère son exigence du retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle.
Malgré l’avis contraire de Mme le gouverneur du District, le meeting du NON a eu lieu le samedi 1er juillet à la Place du cinquantenaire, sis à l’ACI, à l’appel de l’opposition et de l’organisation de la société civile, pour dire une fois de plus non au projet de réforme constitutionnelle initié par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Comme la dernière fois, plusieurs figures de cette plateforme, issus des partis politiques de l’opposition, des organisations de la société civile, des jeunes, des artistes étaient présents au meeting. L’on notait la présence, entre autres, de Mme Sy Kadiatou Sow, présidente du mouvement, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, le président du PARENA, Tiébilé Dramé, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, les honorables Mody Ndiaye, Oumar Mariko, Amadou Thiam. Mais pour cette seconde fois, les partisans du NON ont mobilisé beaucoup moins de monde que lors du grand rassemblement du 17 juin dernier.
Est-ce dire que la plateforme « An tè, A Bana! » est-elle en perte de vitesse ? En tout cas, les leaders de cette plateforme qui ont visiblement fait le constat appellent à un autre grand meeting dans les prochains jours, impliquant les Maliens de la diaspora dont les meetings seront synchronisés avec celui de Bamako. Mme Sy Kadiatou Sow qui n’a pas communiqué de date pour ce meeting, dira que des permanences ont lieu chaque jour à la Pyramide Souvenir pour certainement revoir leur stratégie de mobilisation.
Contrairement à la première sortie de la plateforme, les leaders politiques de l’opposition ont pris cette fois-ci la parole pour exprimer leur colère et pour demander avec force le retrait du projet de révision de la Constitution. L’on notait une vingtaine d’intervenants. Tiébilé Dramé du PARENA qui lors de sa première sorite à la Maison de la Presse clamait une relecture du texte, se radicalise et dit haut et fort, qu’il faut « un retrait pur et simple de texte ». Selon lui, le président IBK a démontré qu’il est tout sauf un homme de dialogue.
Quant à Mme Sy Kadiatou Sow, elle dira que le combat de la plateforme est très simple : « Nous ne rejetons pas systématiquement la réforme constitutionnelle, mais nous disons que dans des situations d’insécurité généralisée et chronique, il n’est pas question d’un référendum. On ne peut pas accepter qu’on appelle une partie des Maliens à aller à un scrutin référendaire pendant que d’autres n’auront aucun choix de s’exprimer. Ils ont voulu que ce meeting n’ait pas lieu. Que les jeunes restent mobilisés puisque tant que le régime ne se renonce pas, nous allons pas baisser les bras », a martelé Mme Sy Kadiatou Sow avant de dénoncer que le pouvoir avait fait croire à la Télé que c’est la plateforme « An tè, A Bana! » qui avait annoncé le retrait de son rassemblement.
Pour Modibo Sidibé, la révision constitutionnelle ne peut pas avoir lieu sans dialogue national impliquant tous les fils et filles du pays. « Le débat sur la révision constitutionnelle est un débat de fond. Tant que les Maliens ne pourront pas discuter sereinement sur le devenir intentionnel du pays, la révision constitutionnelle ne peut pas se faire », a souligné l’ancien ministre Modibo Sidibé.
Daniel KOURIBA
22 Septembre