La médiation offerte par l’Etat malien dans le conflit fratricide entre la CMA et le Gatia ont l’air de s’éterniser. Les violons sont loin de s’accorder.
Le Contrôleur général de police, Mahamadou Diagouraga, Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord d’Alger a beau être déterminé et de bonne foi, a du mal à trouver un accord entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et son rival du Gatia. Ils sont tous les deux signataires de l’accord pour la paix, et la réconciliation, mais demeurent englués dans un conflit tribal entre Ifoghas (CMA) et Imghads (Gatia).
Il s’agit de trouver une entente entre les deux entités pour une accalmie à Kidal après les violents combats des 9 et 10 août derniers qui ont coûté cher à la CMA et qui ont véritablement précipité cette médiation.
Les pourparlers commencés le vendredi dernier n’ont pas encore trouvé d’issue en tout cas jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Pendant quatre jours d’affilée (vendredi à lundi), la CMA avec tout ce qu’elle comporte comme leaders et le Gatia avec tout son état-major ont été reçus séparément par le Contrôleur général Diagouraga et le Haut représentant du secrétaire général de l’ONU, chef de la Minusma, M. Hanadif.
Le Gatia très remonté contre la mise hors de la ville de Kidal de ses combattants, pose comme préalable, le retour de ses troupes dans cette ville. En fait, l’acceptation d’une accalmie est liée à la gestion paritairement de Kidal avec la CMA. Toutes choses que cette dernière refuse d’entendre et veut régner en maître absolu dans la ville.
Le Gatia demande de revenir à la situation d’avant les événements des 20 et 21 juillet 2016 où il cohabitait avec la CMA avant d’y être chassé par la Minusma et Barkhane suite aux combats meurtriers pour, dit-on, des raisons de sécurité. Cette fois-ci, le Gatia met la barre un peu plus haut. Il veut non seulement son retour sans condition à Kidal, mais demande qu’il ait le même nombre d’éléments et d’engins de guerre que la CMA.
A quand le dénouement ?
- Dicko
Source: lesechos