“Le bureau transitoire du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) dirigé par Soya Golfa a failli à sa mission, il a outrepassé ses missions. C’est pourquoi, nous ne reconnaissons plus sa légitimité et nous allons mettre en place un organe transitoire pour la gestion des affaires courantes et l’organisation d’une assemblée générale libre et transparente”. Ces révélations ont été faites le week-end dernier au cours d’un point de presse par un regroupement membre du CNPM qui se fait appeler Collectif issu des groupements professionnels et conseils patronaux de régions membres du Conseil.
A quand la fin de la crise au Conseil national du patronat du Mali. ? C’est la question qui est de nos jours sur toutes les lèvres après la sortie du Collectif issu des Groupements Professionnels et Conseils Patronaux de Région membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Dans une déclaration rendue publique au cours de cette rencontre, le collectif dit informer l’opinion publique nationale et internationale des agissements des membres de l’Administration provisoire qui se sont arrogés le droit d’être un organe indépendant en faisant fi des deux listes qui les avaient institués lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 2 avril 2022 avec un mandat clair. A savoir assurer la gestion courante du CNPM, élaborer et adopter un règlement électoral, organiser des élections libres, transparentes et crédibles acceptées de tous dans un délai maximum de 6 mois.
“Au lieu de se consacrer à l’exécution de cette mission qui leur a été confié, les membres de cette Administration provisoire ont finalement montré leur vraie face au cours de l’Assemblée générale du 13 août 2022. Au lieu de prendre des actes favorisant la cohésion entre les membres de notre organisation, cette Administration provisoire a préféré surpasser ses prérogatives en créant les conditions d’une nouvelle crise au CNPM”, a dénoncé le collectif dans ce communiqué lu par Mme Simpara Aïssata Kéïta vice-présidente du Collectif des groupements professionnels et conseils patronaux du CNPM (GP/CPR-CNPM). Elle avait à ses côtés le porte-parole dudit collectif Oumar Diouara.
Pour cette organisation, les membres de l’Administration provisoire ont entrepris des actions délibérées de manipulation et de tripatouillage des statuts et du règlement intérieur du CNPM en excluant des membres de droit pour se maintenir à la tête du Conseil en organisant très prochainement un simulacre d’élection dont le résultat est connu d’avance.
Pour atteindre cet objectif inavoué, poursuit le communiqué, les soi-disant sauveurs de leur organisation se livrent à des pratiques d’une autre époque, en développant des stratégies et en diffusant des contre-vérités dans le seul but de diviser davantage les membres des Groupements Professionnels et des CPR.
“Nous avons tous assisté le samedi 13 août 2022 dernier à une Assemblée générale du CNPM qui s’est transformée en un spectacle des maîtres du jour érigés en club, une première dans l’histoire du CNPM. Ils se sont donné le pouvoir de modifier les noms des délégués des deux listes initiales et dans la même logique, ils ont refusé de discuter l’ordre du jour pour y apporter des amendements, en disant que ce n’était pas discutable et cela vient corroborer leurs agissements. Ils se sont mis à faire des décomptes en lieu et place de l’huissier mandaté par le CNPM et à inventer un quorum qui n’existait pas comme l’attestent les vidéos dont nous disposons”, a révélé Mme Simpara.
Ajoutant au passage que par ces agissements, l’Administration provisoire du CNPM s’est décrédibilisée, elle a échoué dans l’accomplissement de sa mission en violant le protocole d’accord transactionnel homologué par la Cour d’Appel de Bamako le 13 juin 2022.
“Par conséquent, l’actuelle Administration provisoire ne mérite plus notre confiance et c’est pourquoi nous récusons les 16 membres de cette Administration provisoire. Elle est en passe de créer un conflit beaucoup plus grave que celui pour lequel ils ont été désignés pour résoudre en ramenant la confiance et la cohésion au sein du CNPM. Nous tenons pour responsables tous les membres de l’Administration provisoire de la dégradation de la situation au CNPM, notamment par la violation des résolutions de l’Assemblée générale du 2 avril 2022 instituant l’Administration provisoire mise en place par les 2 parties”, a-t-elle ajouté.
C’est pourquoi, selon elle, pour favoriser l’inclusivité, la réconciliation et le rassemblement des membres du CNPM autour de l’essentiel, la défense des intérêts des entreprises, le Collectif des Groupements Professionnels et Conseils patronaux de Région membres du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM) a décidé de la mise en place d’un collège transitoire paritaire de 11 membres dont 5 désignés par chaque partie et présidé par un président neutre choisi de commun accord ou par le tribunal territorialement compétent sur une liste de personnalités du secteur privé dont la probité morale est incontestable.
“Ce collège transitoire paritaire sera chargé d’élaborer un règlement électoral et d’organiser une Assemblée générale élective inclusive, crédible, transparente et consensuelle, dans un délai de 90 jours, sur la base d’une liste électorale reconstituée et conformément aux dispositions de l’article 12 des statuts du CNPM. Nous entreprendrons des actions fortes dans les prochains jours pour ramener la paix et la quiétude au CNPM”, a conclu Mme Simpara Aïssata Kéïta, vice-Présidente du Collectif des Groupements Professionnels et Conseils Patronaux du CNPM (GP / CPR – CNPM) et Omar Dioura Porte-Parole du Collectif des groupements professionnels et conseils patronaux du CNPM (GP / CPR – CNPM).
Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui-Mali