Initiateur au Mali de la présentation des vœux des partis politiques à la presse, Me Mountaga n’a pas dérogé à cette noble tradition cette année. Une belle opportunité de réaffirmer sa sensibilité aux défis et aux préoccupations des hommes et femmes des médias.
Les journalistes ont un «rôle irremplaçable en tant que lanceurs d’alerte et sentinelles vigilantes pour la bonne gouvernance, la consolidation de l’Etat de droit et le respect des droits humains» ! Telle est la conviction partagée par Me Mountaga Tall avec les femmes et hommes des médias mercredi dernier (26 janvier 2022) au CNPM. C’était à l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an à la presse nationale et internationale dont il est l’initiateur dans notre pays. En sacrifiant régulièrement à cette tradition (23e édition cette année), Me Tall a toujours voulu garder le contact avec les médias parce que conscient de leur poids (influence) politique et socioéconomique.
Et l’ancien ministre de la Communication et des Nouvelles technologies de feu le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a régulièrement posé des actes pour concrétiser cette considération qu’il a pour la presse. Ainsi, il s’est toujours investi dans «une bonne formation initiale et continue des journalistes», l’avènement d’entreprises de presse viables afin de «soustraire les journalistes de la précarité». Et il a renouvelé mercredi dernier sa requête d’une révision à la hausse de l’aide publique à la presse avec un meilleur encadrement pour que celle-ci soit judicieusement utilisée dans le développement des entreprises et l’amélioration des conditions d’exercice de la profession.
«Les pouvoirs publics vous doivent protection dans l’exercice de votre métier qui n’est pas exempt de risque ainsi que le fait ressortir, année après année, le classement de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF)». D’ailleurs, cette 23e édition de la présentation des vœux du président du CNID-FYT était placée sous le signe de la protection et la sécurité des journalistes et également de la défense de la liberté d’expression. Un choix pertinent qui ne surprend guère d’autant plus que la liberté d’expression est l’un des piliers essentiels de la démocratie.
En évoquant la nécessité de protection des femmes et hommes des médias, Me Tall n’a pas manqué d’avoir une pensée pour Birama Touré porté disparu depuis la soirée du 29 janvier 2016 et pour les deux journalistes de la RFI tués au nord du pays, en l’occurrence Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Ce discours de bon sens est d’un grand réconfort pour la presse nationale dont les animateurs travaillent et vivent majoritairement dans une grande précarité. Une situation qui est en partie responsable des dérives et des nombreuses violations du code d’éthique et de la déontologie ternissant progressivement l’image de la profession.
Naby
Source: Le Matin