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Mauvais traitements, enlèvement, assassinats…: les administrateurs civils expriment leur colère

Suite aux mauvais traitements, aux cas enlèvement arbitraires, voire d’assassinats, dont font l’objet les représentants de l’Etat ces derniers temps, dans notre pays, le Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC) du Mali et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLMAT) viennent d’interpeller le gouvernement.

Dans une déclaration conjointe transmise, hier lundi, au ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag ERLAF, les deux syndicats (SYNAC et SYLTMAT), demandent à l’Etat d’user de tous les pouvoirs à lui conférés par les textes pour assurer sans délai la sécurité et la protection des représentants de l’Etat.
La lecture solennelle de cette déclaration conjointe été faite par le porte-parole des deux syndicats, Ousmane Christian DIARRA, secrétaire général par intérim du SYNAC, en présence de plusieurs Administrateurs civils en tenue correcte.
Dans sa déclaration, le préfet de Bougouni, Ousmane Christian DIARRA, a souligné que les menaces contre les représentants de l’Etat se sont multipliées depuis la crise sécuritaire de 2012.
«Une situation qui se caractérise, notamment par : l’assassinat des préfets, préfets-adjoints et sous-préfets à Kidal le 17 mai 2014, l’attaque ciblée contre le sous-préfet de Ouinerden le 29 mai 2018, les relèves arbitraires des préfets de Kolondièba et Koro, les enlèvements du sous-préfet de Hombori le 26 avril 2018, du préfet de Ténenkou et de son chauffeur le 8 mai 2018, les destructions de lieux de travail, de domiciles et de biens personnels des représentants de l’Etat à Kéniéba et Kani-Bonzon le 11 juin 2018 etc.», a-t-il déclaré.
A ces actes, soutient M DIARRA, s’ajoutent aussi des pressions politiques et sociales de toutes sortes ; l’accroissement des pratiques de substitution de pouvoir des autorités traditionnelles et certaines composantes de la société civile (organisations de jeunes et des chasseurs) aux attributions des représentants de l’Etat, pour briser la carrière et le moral des représentants de l’Etat.
Pour les deux syndicats, l’Etat à la responsabilité de protéger ses fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, les préjudices qui en résultent.
C’est pourquoi, ils dénoncent avec force ces actes odieux et mauvais traitements infligés aux représentants de l’Etat ; et demandent par conséquent au gouvernement de la République du Mali : d’user de tous les pouvoirs à lui conférés par les textes pour assurer sans délai la sécurité et la protection des représentants de l’Etat ; d’entreprendre toutes actions urgentes pour la libération du préfet de Ténenkou et de son chauffeur ; de réparer dans les meilleurs délais les dommages causés aux représentants de l’Etat dans l’exercice de leur fonction.
De même, le SYNAC et SYLTMAT exigent que des poursuites soient engagées contre les auteurs et complices des actes criminels et délictuels à l’égard des représentants de l’Etat, sans considération de leur statut et de leur appartenance sociale et politique.
Egalement, ils demandent au gouvernement de redéployer, sans délai, les représentants de l’Etat arbitrairement relevés de leurs postes ; de traiter avec dignité et déférence le représentant de l’Etat quelles que soient la circonstance et la nature des pressions.
Par ailleurs, ils rappellent aux autorités traditionnelles et aux organisations de la société civile les limites de leurs interventions dans la gouvernance territoriale ; d’affecter, en relation avec le ministre chargé de la Sécurité, une garde rapprochée à chaque représentant de l’Etat à domicile et au service.
Toutefois, les Comités exécutifs nationaux du SYNAC et du SYLTMAT saluent et encouragent les actions entreprises par le gouvernement à l’encontre des fauteurs de troubles de Kéniéba et l’invitent à aller jusqu’au bout de la procédure.
Pour les deux syndicats, la mise en œuvre des actions ci-dessus contribuerait à la restauration de l’autorité de l’Etat et à la sérénité des représentants de l’Etat dans l’exercice de leur fonction.
Dans le cas contraire, le SYNAC et SYLTMAT se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux pour obliger le gouvernement à accéder ses doléances.
Après lecture, une copie de la déclaration a été remise au ministre Ag ERLAF qui s’est engagé à transmettre à qui de droit. En attendant, il a invité chacun à rejoindre son poste dans le calme.

Par Abdoulaye OUATTARA

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