Le président de la transition du Mali et le Président mauritanien ont eu un entretien téléphonique ce mercredi 9 mars 2022. Cet échange fait suite aux accusations des autorités mauritaniennes sur des disparitions présumées de mauritaniens au Mali. Dans un communiqué, les autorités maliennes affirment qu’à ce stade « aucune preuve ne met en cause les forces armées maliennes ».
Le Colonel Assimi Goïta a exprimé à son homologue Mohamed Ould Ghazouani sa compassion sur le sort de mauritaniens « disparus ». Toutefois, le gouvernement du Mali a précisé, dans un communiqué, qu’à ce stade « aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes». Celles-ci, poursuit le communiqué « respectent le droit humain et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».
Pour le gouvernement du Mali, ces actes criminels sont destinés à porter atteinte « aux bonnes relations entre les deux pays ». Il annonce, donc, dans le communiqué « l’ouverture d’une enquête pour élucider la situation ».
Une mission de haut niveau attendue à Nouakchott
Les autorités maliennes s’engagent « à rechercher les coupables de ces crimes qualifiés d’odieux, pour les traduire devant les juridictions compétentes ». Bamako annonce également l’envoi d’une mission de haut niveau à Nouakchott dans les plus brefs délais.
Pour rappel, mardi dernier les autorités mauritaniennes ont mis en cause l’armée malienne dans la disparition d’une trentaine de Mauritaniens au sud d’Adel Bagrou, un village situé à 50 km de Nara. Lors d’une manifestation organisée le même jour devant la présidence mauritanienne à Nouakchott, des dizaines de Mauritaniens dont des élus locaux ont indiqué que « ces personnes auraient été tuées par l’armée malienne ». Le ministre mauritanien des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du Mali suite à ces disparitions.
«Pas de risque de crise diplomatique»
« Les malheureux événements survenus dans la zone des trois frontières ne peuvent pas provoquer une crise diplomatique entre le Mali et la Mauritanie ». Cette déclaration est du diplomate Ibrahima Soumaré. Selon cet ancien ambassadeur, les autorités de ces deux pays qui partagent plus de 2 000 kilomètres de frontière trouveront la solution par la voie du dialogue.
Source : STUDIO TAMANI