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Mauritanie: les deux journalistes arrêtés remis en liberté provisoire

Incarcérés pendant une semaine, deux journalistes mauritaniens ont été placés en liberté provisoire sous contrôle judiciaire et devront être jugés en fin de semaine prochaine par un tribunal correctionnel.

Babacar Baye Ndiaye, rédacteur en chef du site francophone d’information en ligne Cridem, et Mahmoudi Ould Saibout, directeur du site arabophone Taqadoum, sont accusés de diffamation par un proche du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

En Mauritanie, les deux journalistes qui étaient incarcérés depuis le 8 août dans un commissariat spécial de la police judiciaire à Nouakchott, ont dormi hier soir dans leur famille, mais devront être jugés en fin de semaine prochaine par un tribunal correctionnel pour diffamation.

Ils comparaîtront en citation directe, selon la décision prise hier par le procureur de la République au terme d’une longue journée d’audition au palais de justice. Ils sont donc en liberté provisoire mais placés sous contrôle judiciaire.

Babacar Baye Ndiaye, rédacteur en chef du site francophone d’information en ligne Cridem, et Mahmoudi Ould Saibout, directeur du site arabophone Taqadoum, répondent d’une plainte pour diffamation d’un proche du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Le plaignant s’appelle Jemal Ould Mohamed Taleb. Il estime avoir été diffamé, lui et l’une ses sœurs, dans un article produit par Taqadoum et repris par Cridem.

Dépénalisation des délits de presse

L’un des avocats de la défense, Me Moctar Ely, s’étonne de voir des journalistes arrêtés, longuement gardés à vue, déférés et envoyés devant le tribunal pour avoir repris un article dans une revue de presse. Il pointe notamment le cas du rédacteur en chef de Cridem.

« Mon client n’a fait que reprendre une publication, il a fait la synthèse des journaux publiés en Mauritanie et dans le monde, déclare-t-il. Il n’a rien apporté de neuf. C’est une revue de presse mauritanienne à laquelle on assiste tous les jours d’ailleurs dans la presse mauritanienne ».

Autre préoccupation de Me Ely, le non-respect de la loi sur la dépénalisation des délits de presse. « La Mauritanie a déjà dépénalisé les délits de presse, je voudrais qu’elle continue sur cette voie, poursuit l’avocat. Rien ne l’oblige à revenir en arrière, c’est une pratique dépassée, c’est une pratique qui a fait couler beaucoup d’encre dans le temps. Je souhaite qu’il n’y ait plus jamais cela ». Dans le camp de la partie civile, on se dit en revanche déterminés à poursuivre la procédure pour la réparation du préjudice subi.

RFI

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