L’ONG Human rights watch (HRW) a publié ce vendredi 19 juillet 2019, le rapport sur son enquête sur le massacre de 46 civils dans trois villages de la région de Paoua, le 21 mai dernier, en République centrafricaine. Basé sur de nombreux témoignages de survivants, le rapport pointe du doigt les 3R de sidiki Abbas.
Bien que le groupe 3R avait, juste après les faits, attribué le massacre à des « combattants agissant de leur propre chef », en livrant trois hommes comme étant responsables du crime odieux, le rapport de HRW indique bien le contraire. Il estime selon Rfi qu’il s’agit de « crime de guerre » et de « tueries planifiées ». Un constat conclu à la suite d’une menace du chef des 3R, Sidiki Abbas, la vieille même des attaques, comme l’indique Lewis Mudge, responsable Afrique centrale de Human rights watch : « Ce n’est pas une coïncidence que les trois endroits aient été attaqués presque à la même heure. Par contre, la veille de l’attaque, le 20 mai, le chef des 3R, Sidiki Abbas, a annoncé dans un rendez-vous accompagné de plusieurs responsables qu’ils allaient attaquer très bientôt le village de Bohong et tuer les gens ». Et d’ajouter après, « On est aujourd’hui, quelques mois après la signature de l’accord de Khartouym. Et pour nous, cette attaque est le premier test de ces accords, estime Lewis Mudge, selon Rfi. Nous avons documenté des tueries de civils qui étaient ciblées par un groupe. On sait bel et bien que c’est les éléments des 3R qui ont tué au moins 46 civils qui ont été massacrés ». C’est pourquoi l’organisation des droits de l’homme en appelle, selon Rfi, à la responsabilité du gouvernement centrafricain et des garants de l’accord de paix de Khartoum à prendre des sanctions contre les 3R et ouvrir une enquête « rapide et indépendante ».
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays