Du 26 janvier 2021 à nos jours, treize (13) personnes ont été massacrées dans différentes attaques terroristes dans le cercle de Bandiagara et plusieurs autres blessées. Les autorités maliennes restent silencieuses devant cette situation. Aucun communiqué n’a été fait pour condamner ces actes inhumains. Le Collectif des Associations des Jeunes du Pays Dogon (CAJPD) pense qu’un tel silence de la part du gouvernement est incompréhensible et inacceptable.
Hier, lundi 1er février 2021, le président du Collectif des Associations des Jeunes du Pays Dogon (CAJPD), Adama DIONGO, était face à la presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays dogon. Mais l’ACJPD dénonce le silence de nos autorités sur les attaques terroristes de ces derniers jours.
Adama DIONGO a expliqué que le 26 janvier, un minibus qui quittait Sevaré pour Bankass, a heurté un engin explosif improvisé sur le pont entre Songobia et Parou. L’explosion a fait 04 morts et 03 blessés. Selon lui, le même jour, un groupe terroriste a attaqué le village de Tenteri au niveau de la commune de Timiliri.
« Ils ont tué 07 personnes et d’autres ont été blessées mais aussi les détails de ce village ont été emportés. Le 2ème jour, les terroristes ont attaqué Bourkouma, un village qui se trouve à 5km de Tenteri. Les terroristes ont tué 02 personnes et blessé 02 autres. Aussi une partie de ce village a été incendiée ». Les terroristes ont incendié le village.
Le président de l’ACJPD a indiqué que « Cela se passe dans un pays qui a des dirigeants, mais notre frustration est que si ces genres de drame se passent, ni le préfet, ni le gouverneur, encore moins le ministre, ne se déplacent sur les lieux. On fait comme si de rien ne se passe dans le centre du pays. Donc c’est inacceptable pour nous ».
« C’est pour cela que nous avons appelé la presse pour expliquer la situation même si le gouvernement ne peut pas communiquer là-dessus. Nous ne pouvons pas comprendre qu’on puisse massacrer 13 personnes dans une région, dans un pays alors que ce pays a des dirigeants. C’est inacceptable que ni l’opinion nationale, ni la communauté internationale ne soient informées sur la situation » a insisté DIONGO.
YOUSSOUF KONATE
Source : Le Soir De Bamako