Longtemps ménagé par la communauté internationale, le MNLA a été présenté à la tribune des Nations Unies comme l’auteur du massacre d’Aguelhok, en février 2012, sur les militaires désarmés de l’armée malienne.

Après deux missions d’enquête sur le terrain, Souleymane Baldo, l’expert indépendant de l’ONU, a exposé le contenu de son rapport devant les représentants des Etats à l’ONU.

Selon RFI, le rapport n’épargne pas non plus l’Etat malien. Il accuse l’armée malienne d’avoir commis des exactions sur certaines populations civiles du nord du pays. Il y était également question, la gestion judiciaire des membres des groupes armés arrêtés au cours du conflit. L’expert n’a donc pas manquer de recommander aux autorités judiciaires de notre pays de « commencer, dans les meilleurs délais, les procès contre les présumés membres des groupes armés arrêtés dans le nord. »

Pour la partie malienne, le ministre de la justice a souligné le manque de moyen des autorités : « Malgré notre détermination à enquêter sur les crimes présumés commis par toutes les parties, force est de reconnaitre que nous éprouvons des difficultés dues au manque de moyens matériels et financiers. »

Au regard de ce rapport, les responsabilités sont dégagées de part et d’autre et chaque acteur du conflit a été mis devant les faits. Reste maintenant que la justice agisse en toute impartialité, gage de crédibilité de cette institution.

Il apparait surtout primordial que chacun reconnaisse enfin sa part de responsabilité. La sortie de crise définitive dépend de la satisfaction totale de toutes ces recommandations. Cela permettra également à la nouvelle commission vérité, justice et réconciliation d’entamer ses travaux sur de bonnes et saines bases.

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