Seuls les membres du conseil de pêche, le chef d’antenne de pêche et les autorités politiques et administratives peuvent répondre à cette interrogation. En attendant la réponse qui tarde à venir depuis l’instauration de la mesure d’interdiction de la pêche sur le Niger, les pêcheurs souffrent le martyre.
La tension autour de la décision appelée ‘’la mise à défens’’ prend de plus en plus en plus de l’ampleur dans la cité ouvrière de Markala. Ce, entre la jeunesse et le chef d’antenne de pêche.
Cette mesure qui ne concernait que la pêche de grande envergure élargit son champ d’application. Désormais les pêcheurs à la ligne sont contraints de prendre congé des eaux du fleuve Niger. Les contrevenants exposent à des sanctions allant du retrait des équipements jusqu’à l’emprisonnement. C’est n’est nullement les deux jeunes pêcheurs qui démentiront. En effet, les deux contrevenants ont versé chacun la somme de 30000FCFA le vendredi dernier pour éviter un séjour entre les quatre murs de la gendarmerie suite à une convocation du chef d’antenne de pêche, Mamadou Bagayogo, agent des Eaux et Forêts.
Cet agent qui devient une épine sous le pied de la population ignore que la pêche à la ligne n’est pas une nouveauté dans cette ville. Elle est vieille de plus d’une cinquantaine d’années. Interdire cette pratique qui absorbe d’une manière ou d’une autre le taux de chômage fait grincer les dents. A cela, il faut ajouter le risque pour le chef d’antenne de se faire piéger par un conseil de pêche qui ne veut rien entendre sous prétexte que le fleuve Niger est son patrimoine.
Le bras de fer se durcit de plus en plus entre le conseil de pêche et les pêcheurs à la ligne malgré l’implication des autorités administratives et politiques de la Commune rurale de Markala. La mesure d’interdiction date du vendredi 26 février 2021. Mais le bras de fer entre ces pêcheurs et le Conseil de pêche remonte à 2020.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche doit prendre à bras-le-corps ce dossier à travers la direction régionale de la pêche pour éviter une tension sociale. Déjà certains pêcheurs à la ligne accusent des pêcheurs Somono d’être à la solde du conseil de pêche et du chef d’antenne de pêche.
Nouhoum DICKO
Source : L’Alerte