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MARCHE ‘’PACIFIQUE ET PATRIOTIQUE” DE LA CMAS :Attention au réveil des vieux démons !

La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants à l’imam Mahmoud Dicko, (CMAS) avait décidé d’organiser une marche pacifique et patriotique, le vendredi 13 octobre dernier à Bamako pour demander « la mise en place d’une transition civile ». L’annonce avait été faite par le Bureau exécutif national de la CMAS.

L’accalmie observée au niveau de la situation socio-politique ces deux dernières années est en train de disparaître. Le mercure socio-politique ne fait que monter au Mali et ce, depuis que les autorités de la transition ont annoncé un léger report de l’élection présidentielle prévue normalement pour février 2024. Mais un nouveau cap risque d’être franchi, ce 13 octobre, avec l’appel formel de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants à l’imam Mahmoud Dicko, à descendre dans la rue pour exiger la mise en place d’une transition civile.

Face à cette levée de boucliers, les soutiens des autorités de la transition donnent déjà de la voix. En effet le collectif pour la défense des militaires, compte également de son côté, organisé le 13 octobre prochain, une marche de soutien aux forces armées et de sécurité maliennes.

Le ton monte donc progressivement depuis quelques semaines sur la scène politique. Une escalade verbale qui fait planer le spectre d’un retour à la case de départ.

L’annonce de cette manifestation intervient quelques jours seulement après que les autorités de la transition aient décidé de reporter la date de l’élection présidentielle pour des « raisons techniques ». La CMAS, dans un communiqué, a fustigé cette décision, qu’elle juge “unilatérale et qui renvoie à une autre prorogation de la transition”.

Cette sortie de la CMAS est analysée par certains observateurs comme une tentative de se repositionner sur la scène sociopolitique d’autant plus que ses partisans préviennent qu’il va davantage prendre la parole dans les jours à venir pour se prononcer sur la vie de la nation malienne.

L’Imam Mahmoud Dicko, s’est vu confisquer son passeport par les autorités aéroportuaires de Bamako le jeudi 22 juin 2023, après son retour de Nouakchott, la capitale mauritanienne, où il avait participé à une réunion consultative pour les chefs religieux et traditionnels du Sahel et du Soudan.

Pour le sociologue, Dr Fodié Tandjigora, le report de l’élection présidentielle, est la base de cette montée d’escalade. Il urge donc, selon lui, que les autorités de la transition privilégient le dialogue car il incombe à l’ensemble des acteurs politiques maliens, de faire tout leur possible pour éviter une nouvelle crise à Bamako, qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour le pays.

L’on se souvient du jeudi 26 mai 2022, où l’imam Dicko a pris la parole pour dénoncer « l’arrogance » des militaires qui dirigent le pays, s’en prenant également à l’orgueil de la communauté internationale, alors que l’un et l’autre sont en plein bras de fer. La dernière pomme de discorde ? La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) était vent debout contre le projet de nouvelle Constitution.

En tout état de cause, il est impératif pour les protagonistes de la scène politique malienne de savoir, malgré les enjeux, raison garder. Car, s’ils n’y prennent garde, cette situation pourrait créer des frustrations dont on ne sait jusqu’où elles pourraient aller. Attention donc au réveil des vieux démons !

Le Point

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