Sans égoïsme, sans esprit partisan, les leaders de l’opposition politique ont mobilisé. Les militants estimés à plusieurs milliers, à leur appel, sont sortis massivement le samedi matin très tôt pour dénoncer les tares du régime d’IBK. Des slogans hostiles au pouvoir ont également été entendus durant la marche, encadrée par des forces de l’ordre. Aucun incident n’a été signalé. On pouvait lire sur les banderoles brandies par les militants de l’opposition des slogans tels : « Non à la corruption, non à la surfacturation, non à la vie chère, », « Non aux autorités intérimaires », « non au fédéralisme », « Non à l’insécurité », « les Maliens ont faim », », « IBK, tu n’as pas tenu tes promesses », « oui à l’unité nationale », « Mieux outiller les Famas pour sécuriser les personnes et leurs biens ».
La manifestation a pris fin avec un rassemblement marqué par l’intervention de plusieurs responsables de l’opposition, dont leur chef de file, Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), et Tiébilé Dramé, chef du Parti pour la Renaissance nationale (Parena).
« Nous sommes là parce que ça ne va pas », a notamment dit Soumaïla Cissé, fortement applaudi. « Il y a un ras-le-bol général. Le pays n’est pas gouverné et le pouvoir n’écoute pas, il n’entend pas », a-t-il déclaré.
On a noté la présence effective des chefs des différents partis de l’opposition, avec en tête l’honorable Soumaïla Cissé. Il avait à ses côtés, Tiébilé Dramé, Daba Diawara, Djibril Tangara, Sadou Harouna Diallo, Oumar Hamadoun Dicko entre autres. A rappeler que plus de trois cent associations et mouvements et organisations de la société civile ont également participé à la marche.
Seydou Traoré
Source : L’Humanité