Tôt le matin le mercredi 10 janvier 2018, le Mouvement «Waati Sera- On a tout compris» a organisé une marche pacifique dont le but était de dénoncer la position ambiguë de la France au sujet de la crise sécuritaire que notre pays traverse depuis 2012.
Le départ de la marche était initialement prévu à 9 heures. La marche devait partir de la Place de la liberté pour l’ambassade de France où une déclaration devait être lue. Mais elle a été dispersée à coups de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Selon lesquelles, la marche n’avait pas été autorisée par les autorités compétentes. «Nous avons reçu l’ordre de la hiérarchie d’interdire tout attroupement des jeunes dans les lieux publics en cette période», a déclaré un officier de la police en charge d’empêcher la marche.
Très déterminés, les leaders des mouvements initiateurs de cette marche ont aussitôt demandé aux marcheurs de se replier sur trois lieux : la rue «Malitelda», la Pyramide du Souvenir et la Bourse du travail. En suivant les marcheurs, sur leurs différents itinéraires, nous avons été également victimes d’un déluge de gaz lacrymogènes lancés par les policiers.
Ce qu’il faut signaler, la marche n’a pas eu lieu, mais les jeunes ont réussi à se faire entendre car, au niveau de la Bourse du travail, les leaders des mouvements organisateurs de la marche ont pu lire leurs déclarations, celle de notre confrère Abdoul Niang et celle du porte-parole du mouvement «Waati Sera–On a tout compris», en l’occurrence Moussa Coulibaly.
Dans cette déclaration, il était question de demander à la France de définir son agenda au Mali afin de tirer au clair sa position ambiguë dans la crise qui secoue le Mali depuis 2012. Selon eux, la France est en train d’extraire les ressources minières des régions du nord. «Elle empêche les forces de l’ordre maliennes de signer leur retour. Nous voulons juste qu’elle définisse clairement sa position dans notre pays».
Ousmane DIAKITE
Source: Le Reporter