Partant du simple fait que le Mali est plongé dans une crise sans précédent qui se traduit par l’effritement du tissu social, les grèves interminables, la mise en œuvre de l’accord de paix, l’insécurité cyclique, la marche que prévoient de faire les partis de l’opposition s’avère inopportune contre les valeurs d’une République dont le dialogue social et politique constituent les fondements.
Dans le cadre de l’unification du pays, d’un Mali apaisé, le pouvoir actuel à toujours tendu la main envers l’opposition pour un dialogue franc et constructif, mais l’opposition, elle, semble sourde.
Et pourtant, ces mêmes têtes qui animent l’actuelle opposition sont celles qui ont été les artisans de l’accord de Ouagadougou, sous le parrainage de l’ancien président Burkinabé Blaise Compaoré.
C’est pourquoi, si l’envie de ces politiques est réellement d’aller à la paix, il ne leur reste plus qu’à soutenir les initiatives pacifistes et réconciliatrices entreprises dans l’accord d’Alger, qui n’est autre que la suite logique de celui de Ouagadougou.
En tout état de cause, force est de constater que cette même opposition veut mettre le bâton dans les roues du régime, dans le simple but de rendre le pays ingouvernable. Ce qui ne profite à aucun Malien.
La question qui se pose à ce jour est de savoir ce que voudrait réellement l’opposition, qui avait pourtant reporté sa marche pour les mêmes raisons ?
Les plus avertis savent aujourd’hui que l’accord d’Alger est la seule voie d’issue pour le Mali, afin de renouer avec la paix. Cette opposition, qui avait soutenu Blaise hier au Burkina, veut-elle réellement renier ce qu’elle a cautionné hier ? C’est le moins qu’on puisse se demander.
Au-delà même des mesures intérimaires et institutionnelles prévues par l’Etat, le recours au dialogue n’est pas exclu. Alors pourquoi s’agiter autant ?
De par ce comportement non républicain, l’opposition, qui semble même renier la médiation algérienne et internationale, va-t-elle jusqu’à confirmer sa proximité avec Blaise Compaoré, le parrain des rebelles ? Qui sait ?
De toute façon, les forces vives du pays sont interpelées pour mettre frein aux ambitions démesurées de cette opposition, qui ne finit de montrer son vrai visage chaque jour que Dieu fait.
Cette marche du 21 mai n’a aucune raison pour exister, dans un pays où tous les recours démocratiques légaux sont disponibles pour l’apaisement. D’autant plus que le climat sécuritaire n’est pas profitable aux éventuelles émeutes, dans un Mali qui est visé par le terrorisme.
La Redaction
Source : Pays Emergent