Les travailleurs de  la Société d’exploitation de la mine d’or de Sadiola (Semos-Sa) et de Yétela ont fait une marche ce mercredi 12 février 2014 à Kayes. Ces travailleurs en grève depuis le 11 février 2014 évoquent les licenciements massifs et abusifs du groupe AngloGold opérant dans l’exploitation minière des  localités de Sadiola et de Yatela à travers les entreprises de SEMOS SA, YAtela SA et leurs sous traitants AMS et LTA Mali SA.

Selon le Secrétaire Général du Syndicat National de la Construction des Mines et de la Métallurgie (SYNACOM), Soumana Samaké plus de 400 travailleurs ont été déjà licenciés par AMS et Moolman sous traitants respectivement de Yatela SA et SEMOS SA. Avant d’ajouter que ces travailleurs n’ont pas pu bénéficier de plan social de fermeture par le groupe Anglogold. Présentement 600 travailleurs sont visés par des licenciements de la société minière.

Les travailleurs de ces mines qui comptent aller jusqu’au bout, laissent entendre que toutes les solutions proposées dans le cadre d’un dialogue social avec Anglogold sont restées vaines. « En novembre et décembre 2013 et puis en janvier 2014, des doléances et propositions ont été adressées au groupe Anglogold en vue de trouver une solution aux préoccupations des travailleurs malheureusement sans succès » a précisé,  le Secrétaire Général du Syndicat National de la Construction des Mines et de la Métallurgie (SYNACOM), Soumana Samaké.

Pour les marcheurs, les licenciements projetés par le groupe Anglogold présentent incontestablement de nombreuses conséquences entre autres la perte d’emploi et la mise en chômage de centaines de travailleurs, la perte de revenu familial, la légitimité de la demande du plan social etc.

Cette marche qui a pris fin devant le Gouvernorat de Kayes, les travailleurs de ces mines ont remis un cahier de doléances au représentant du Gouverneur de Kayes, Moussa Aly Maïga. Dans ces doléances, les travailleurs demandent à l’Etat malien d’adopter un texte sur la question du plan social, d’ordonner à  Anglogold son plan social de fermeture sans délai, de limiter l ‘emploi des expatriés, de réviser les conventions d’établissements des Sociétés Minières etc.

Boubacar Niane