Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 17 janvier à N’Djamena, au Tchad, à une marche de « soutien de la population à l’armée tchadienne » qui s’apprête à intervenir au Cameroun et au Nigeria contre le groupe islamiste Boko Haram.
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Les manifestants, dont le premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet, ont parcouru environ 5 km entre la mairie de N’Djamena et la place de Nation, au centre de la capitale, brandissant des drapeaux tchadiens et scandant en français et en arabe des slogans comme : « Boutons hors de notre territoire les forces du mal ».
« UN AVERTISSEMENT À BOKO HARAM »
Le premier ministre a « exhorté les Tchadiens à être unis derrière leur armée pour la paix et la stabilité en Afrique », ajoutant que des marches similaires étaient organisées dans d’autres régions du pays.
« La marche de ce matin est un signal fort, un avertissement à Boko Haram et surtout une marche de paix pour protéger nos intérêts vitaux, pour protéger notre économie, pour protéger la sécurité du Tchad. »
« Nous marchons pour la paix et la sécurité chez nos voisins, mais aussi pour dire non à la secte Boko Haram qui empêche les activités économiques entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad », a également estimé le maire de N’Djamena, Ali Haroun.
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REPRENDRE BAGA, APRÈS LE MASSACRE
L’armée tchadienne a commencé vendredi à se mettre en mouvement vers le Cameroun voisin pour livrer bataille à Boko Haram qui y multiplie les incursions depuis ses bases du nord-est du Nigeria. Plusieurs convois sont partis de N’Djamena après que l’Assemblée nationale eut autorisé l’envoi de troupes tchadiennes pour combattre Boko Haram au Nigeria et au Cameroun.
Le président tchadien, Idriss Deby, dont un message a été lu aux députés avant le vote, a annoncé vouloir reprendre Baga, ville nigériane sur les rives du lac Tchad, tombée au début de janvier aux mains de Boko Haram. Des centaines de personnes, au moins, pourraient avoir été tuées dans l’offensive menée par les combattants islamistes.
Source: lemonde.fr