La marche pour la revendication des élections libres et transparentes et l’égal accès aux médias d’Etat s’est mal tournée samedi 2 juin 2018 à Bamako. Une pluie de gaz lacrymogène s’est abattue sur les manifestants faisant de nombreux blessés dont plusieurs graves.
La marche devait partir de la Place de la Liberté pour la Bourse du Travail, mais les forces de l’ordre ont dispersé les marcheurs depuis leur regroupement au siège de l’ADP-Maliba.
Malgré l’interdiction de la marche organisée par la Coalition pour l’alternance et le changement, ce samedi, ses membres ont maintenu leur mot d’ordre. Ils sont sortis massivement pour revendiquer des « élections libres et transparentes, ainsi que la libération de l’ORTM ». Décidés à faire tenir cette marche, certains responsables se sont rendus aux environs de 6 h 30 à la Place de la liberté.
Informées, les forces de l’ordre ont vite investi les lieux en vue d’empêcher tout attroupement de nature à troubler l’ordre public.
C’est à la suite des incompréhensions avec les forces de l’ordre, que les manifestants ont été violemment réprimés causant plusieurs blessés du coté des manifestants.
Visiblement, cette opération des forces de l’ordre a été minutieusement préparée, des patrouilles sont organisées en différents endroits de la ville par les commissariats et les brigades de gendarmerie, appuyés par la Garde nationale.
Dans les échauffourées, les manifestants ont blessé un policier à la tête qui a été évacué au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré.
Ibrahima Ndiaye
Les Echos