Comme si le mot souveraineté, porte la seule connotation de la présence de l’Etat sur l’étendue et sa capacité de décision pour y maintenir de l’ordre. Un pays qui s’est pratiquement fondu à travers des intérêts étrangers, où la plupart des sociétés sont étrangères ou à majorité actionnaires. Dans la zone agricole de Niono, le peu de céréales cultivé pour maintenir les villageois contre des potentiels enrôlements armés dans des localités sans justice, est brulé après les récoltes.
Les théoriciens de la souveraineté nationale dans le vide, sont convaincus que les recettes gagnées par les pays qui nous servent de canaux de livraison, sont autant importantes pour ces pays pour ne pas prendre le risque de suivre les consignes d’organisations que tous ces pays de la sous-région ont utilisé à leur faveur à un moment donné. Mais ils ne disent pas que ces pays ne vivent pas que des recettes tirées de leurs ports Maritimes.
Ainsi, avec une administration paralysée, un chômage endémique subi surtout par une jeunesse qui cherche à peine pour comprendre les enjeux de la non-qualification et le manque de compétence productive dans un pays vierge, sans disposer d’ouvriers qualifiés. Une violence potentielle se lisant dans les regards. Les moins préparés s’affirment de toutes les manières. L’insécurité devient une norme, même si les distractions médiatiques ont pour but de banaliser tout ce qui mérite une attention particulière. Les prix des denrées alimentaires flambent depuis toujours. Les grèves incessantes pour paralyser les attentes et les patiences, font ravagent. Et pourtant on voudrait bien s’atteler sur des schémas de repli sans alternative et tout remettre dans une vision qui pointe les autres sans être en mesure de définir les moyens de sa propre politique qui demeure toujours confuse au regard d’un peuple au nom de qui tout le monde parle.
Touré Abdoul Karim
Source: Le Démocrate- Mali