Si, lors des précédentes manifestations, le discours était plus ou moins à l’apaisement, ou, en tout cas, peut-on dire, courtois, le rendez-vous de ce début de semaine nous a donné l’occasion de constater un durcissement du ton employé dans certaines prises de parole. Celui qui a donné le ton en termes de discours durs a été le président du regroupement Espoir Mali-Koura (EMK), l’ancien ministre Cheick Oumar.
Il a, en des termes assez durs, juré qu’ils «mettront l’actuel ministre de la Justice Me Kassoum Tapo en prison». Aussi, Oumar Mariko, comme à ses habitudes, n’a pas, du tout, été tendre avec le pouvoir et a, même, titillé les porteurs d’uniforme (les militaires, en général).
Le parrain de la CMAS, Mahmoud Dicko, qui, la plupart du temps, appelle au calme, lui-même, n’a pas mâché ses mots. S’exprimant à la tribune, ce jour, il a été un peu plus dur avec IBK qu’il a, à la limite, accusé d’avoir «tué des jeunes devant sa porte et dans sa mosquée». À l’entendre, «ce combat est fini» et «c’est Dieu qui fera le reste».
Moussa Touré
Source: Nouvelle Libération