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MANIFESTATION DU M5 : Quand le terrorisme d’Etat fait des victimes

C’est un véritable plan de répression sanglante qui a été commandité par les ténors du système en place. Un bilan global de près d’une centaine de victimes dont plus d’une dizaine de morts par des tirs à balles réelles avec plus d’une soixantaine de blessés graves. Cela, sans oublier les dégâts matériels déplorés avec des pillages systématiques des locaux et symboles publics de l’Etat, des sièges des organisations, associations membres du M5-RFP et des partis politiques, des vols d’engins à deux roues, des casses de voitures de service et privées non comptabilisés encore. Un vandalisme dont la responsabilité est imputable aux loubards et de supposés mercenaires ayant infiltré respectivement les manifestants et les forces de l’ordre. 

 

Où va le Mali ? Une question qui taraude de plus en plus les esprits des observateurs avertis de la scène politique nationale de ce pays. Une question qui mérite d’être posée ; car, suite à un simple rassemblement pacifique et légalement autorisé par le Gouvernorat du District de Bamako, le Mali, ce pays des Grands empires, d’un Peuple fiers de son Histoire, de ses Ancêtres et même de sa Révolution de mars 91 tout près, jadis havre de paix à l’échelle sous-régionale, vient de subir une série de répressions policières meurtrières, une répression dans le sang. C’est dans les enceintes de l’Assemblée Nationale, de l’ORTM, de la mosquée de l’Imam Dicko de Badalabougou et à travers tous les quartiers du Centre-ville de Bamako.

Les auteurs de la répression meurtrière et destructive sont-ils des Forces de sécurité maliennes ou des mercenaires ouest-africains ?

A l’issue de quelques heures seulement, le sang d’innocents a encore coulé à flots dans la ville de Bamako. Ce qui présage que sous l’actuel Régime, le pays est en train de basculer irrésistiblement dans la terreur et le climat de violences, de barbarie et de culture de vandalisme étonnement dignes des autres époques et propres à certains pays africains en recul démocratique barbare.

Dans la ville de Bamako principalement, sous l’effet de la dictature et de l’injustice, les acteurs de la Démocratie sont devenus une cible des tenants du système répressif contraire au caractère républicain des Forces de sécurité maliennes. Une méthode de répression dans le sang importée causant des morts et des blessés graves dans les rangs des populations civiles avec la destruction du siège de la CMAS. Cependant, il est à rappeler que, selon l’ancien Ministre socialiste français, Jean-Pierre Chevènement : « On n’exporte pas des valeurs à la pointe des baïonnettes ».

En effet, le samedi 11 juillet 2020, la ville de Bamako s’est réveillée dans une inhabituelle amertume. Ses quartiers populaires, administratifs et résidentiels ont fait l’objet, dans l’après-midi du vendredi 10 juillet, d’une répression sanglante livrée par des pseudo forces de l’ordre différentes, probablement, de celles irrégulières. Près d’une centaine de manifestants ont été victimes de cette répression inouïe dont 20 tués par des tirs à balles réelles. L’horreur a été profondément ressentie à l’échelle nationale et sous-régionale.

Ensuite, dans la même nuit du vendredi au samedi, ce sont sept leaders de l’opposition qui ont été arrêtés dans des conditions tout à fait contraires à la loi en vigueur dans un Etat qui se dit respectueux des Droits de l’Homme et du Droit de manifester légalement. Ce qui dénote que, sous le règne de l’actuel Régime, le devenir du processus démocratique malien devient de plus en plus préoccupant.

Pratiquement, ici à Bamako, il ne passe plus une semaine entière sans qu’on n’y déplore des comportements antidémocratiques avec des enlèvements nocturnes, des actes de gangstérisme frisant le terrorisme d’Etat. Or, à longueur de journées, des Soldats désarmés et populations civiles perdent leurs vies dans les Régions du Centre et du Nord suite à des attaques terroristes. Et, parmi les victimes mortelles, des femmes enceintes, des enfants, des personnes âgées, des malades et des porteurs d’uniformes. Ce, avec d’importants dégât matériels et militaires. En fait, le Mali est en train d’être complètement ruiné et mis à feu et à sang.

Vu la gravité de la situation suscitant ainsi des vagues d’indignations, nombreux sont aujourd’hui des Maliens qui se posent la question de savoir où va encore ce pays. « Ce qui revient à conclure que l’heure n’est plus à l’inaction, mais à l’action politique pragmatique et responsable », s’écria un membre du M5-RFP. Donc, qu’on n’oublie pas les vertus de cette célèbre citation : « Rendre conscient son inconscient, c’est construire son havre de paix au bon endroit ».

Djankourou

L’AUBE

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