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Mangement : l’Opposition se dévoile honteusement

L’opposition est en train de fouler au pied les principes démocratiques et républicains pour lesquels, elle a pavé les rues durant des années au profit de ses ambitions politiciennes. Ainsi, contrairement à la constitution, le clan Soumaila CISSE est furieux de la nomination du Premier ministre par le président de la République relevant pourtant des prérogatives régaliennes de ce dernier. En outre, avec la CoFoP, il veut imposer unilatéralement « un accord politique de partage des responsabilités » à un président démocratiquement élu.

Depuis le départ forcé de l’ancien Premier ministre, SBM, le Front pour la sauvegarde de la démocratie et son allié de circonstance, la Coalition de forces patriotiques CoFoP, s’agitent dans tous les sens et font des prises de position à l’opposé des valeurs qu’ils ont toujours prônées : le respect des valeurs démocratiques et républicaines. Dans ce contexte de mise en place du nouveau gouvernement, le FSD et la CoFoP usent de toutes les stratégies aux antipodes du patriotisme en mettant le pays entre parenthèses pour se consacrer à un combat pour des postes ministériels.

Ainsi, dans un communiqué conjoint élaboré par le FSD et la CoFoP, les deux fronts pour la 1re fois affichent clairement leurs ambitions sans réserve de participer à la gestion du pays en cohabitation avec des forces qu’elle a combattu pendant plus de cinq ans. Sans ambiguïté, ils affirment, dans leur document : « (..) Conscients des délais de préparation d’un tel dialogue, nous proposons que soit adopté, sans délai, et préalablement à toute autre initiative, un Accord politique clair de partage de responsabilités assorti d’une feuille de route transparente connue de tous… »

Une position qui jure avec les prises de position antérieures de la CoFoP et du FSD qui ont été de tous les combats contre le pouvoir d’IBK parce qu’ils qualifié de tous les noms : « amateurisme, autisme ». En dépit de ces faits, le Front pour la sauvegarde de la démocratie ne fait plus mystère de sa volonté de rentrer dans le gouvernement. Selon les confidences d’un de ses responsables, « nous souhaitons faire notre entrée dans le nouveau gouvernement ».

Faisant fi d’une disposition de la Constitution, le chef de file de l’opposition non moins le président du FSD était très furieux du choix unilatéral du Premier ministre par le président de la République. L’URD lorgnait-elle ce

Poste ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, la surprise et la déception face à cette décision ont poussé le parti à réagir : « Après avoir examiné avec beaucoup d’attention le document intitulé ‘’Accord politique et feuille de route’’, l’URD est au regret de constater qu’en dépit de son caractère non contraignant, son esprit, bâti sur la base d’un vrai et nécessaire rassemblement autour du Mali, a été tout simplement vidé de son sens depuis la nomination solitaire du nouveau Premier ministre ».

Or, la constitution du 25 février 1992 est claire sur le choix et la nomination du Premier ministre. En son article 38, elle stipule : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions ». Donc, le choix du PM relève d’une prérogative régalienne du chef de l’État.

Malgré cette réalité constitutionnelle, le FSD et la CoFoP signent et persistent : « il faudrait :

1- Définir le profil et identifier ensemble un Premier ministre, Chef de Gouvernement à même de faire face aux défis du moment… 3- déterminer ensemble les quotas de ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile ; 4- définir le rang protocolaire des membres du gouvernement ».

Nous pensons que ce projet d’accord gagnerait plus en termes de crédit s’il prenait en compte les préoccupations des autres partis politiques de l’opposition et même de ceux qui ne se réclament ni de l’opposition ni de la majorité.

Sur un tout autre plan, ce projet d’accord de l’opposition pêche sur la forme, d’autant plus que le document est l’émanation d’une seule partie. L’accord politique du FSD et de la CoFoP en la forme, n’est donc qu’un document de pression et de manipulation contre un régime démocratique élu.

Quant au fond, l’opposition n’offre aucune prérogative au président de la république. Pourtant, c’est lui qui le garant de la souveraineté de l’État. Il est également le premier comptable de sa gestion. En dépit de cela, l’opposition lui retire quasiment une grande partie de son pouvoir régalien. Ainsi, outre le choix du PM à opérer ensemble, l’opposition de Soumaila CISSE et de Housseini Amion GUINDO exige aussi des échanges approfondis sur la structure du gouvernement et les profils des ministres et même la préséance.

Par Sikou BAH

Source: info-matin

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