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Mali/FMI : UN DECAISSEMENT DE PRES DE 21,9 MILLIARDS DE FCFA

Le Fonds monétaire international (FMI) a autorisé le décaissement d’environ 43,96 millions de dollars (21,9 milliards de Fcfa) au profit du Mali, portant le total des décaissements au titre de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC) à près de 127,29 millions de dollars.

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Comme pour faire d’une pierre deux coups, le FMI a aussi prolongé d’un an (jusqu’au 17 décembre 2018), ledit accord en augmentant l’accès du Mali aux ressources de 88,6 millions DTS, soit 47,5 % de la quote-part. Ce qui porte l’accès de notre pays aux ressources à environ 259,16 millions de dollars, soit 100 % de la quote-part.
Ces décisions ont été prises, vendredi dernier, par le conseil d’administration du FMI. Achevant ainsi la septième revue au titre de la FEC, qui est un mécanisme de prêt apportant à un pays un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme en cas de problèmes persistants de la balance des paiements.
Ces approbations s’appuient sur les prouesses économiques stables de notre pays. « Les résultats du Mali dans le cadre du programme appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) sont satisfaisants. En 2016, la croissance est restée vigoureuse, l’inflation a été modérée et la situation budgétaire a été conforme aux objectifs établis dans le programme », a justifié le directeur adjoint du FMI, Tao Zhang. La croissance de l’économie malienne reste vigoureuse, selon les administrateurs du FMI. Le PIB devrait progresser de 5,3 % en 2017 et de 5,0 % en 2018. L’activité est portée par la vigueur des dépenses d’équipement publiques et la bonne tenue de l’agriculture. L’inflation devrait s’accélérer pour atteindre 1,0 % d’ici fin décembre et devrait rester limitée à 1,4 % en 2018. « Il est important de maintenir la dynamique de réforme pour améliorer le climat des affaires et soutenir une croissance robuste et inclusive », ont conseillé les administrateurs. Car, ces perspectives favorables sont exposées à des risques qui tiennent principalement à la fragilité de la situation sur le plan de la sécurité.
D’où la nécessité, selon le FMI, de continuer de renforcer la gestion des finances publiques pour favoriser la discipline budgétaire. « Un renforcement de la situation financière de la compagnie publique d’électricité atténuerait les risques budgétaires et permettrait de dégager des ressources pour l’investissement et les dépenses prioritaires », fait remarquer le FMI. Le Fonds suggère que, pour mettre en œuvre l’accord de paix signé en 2015, les autorités doivent poursuivre la décentralisation budgétaire. L’adoption de la loi qui interdit de nouvelles exonérations discrétionnaires et la mise en application de la loi contre la corruption et l’enrichissement illicite contribueront, selon les termes du conseil, à consolider les progrès accomplis récemment dans les réformes de la gouvernance.
Réagissant à ses recommandations, les autorités maliennes ont, s’est réjoui le FMI, pris des engagements. Elles ont réaffirmé leur détermination à garantir la convergence du déficit budgétaire vers la norme de 3 % du PIB qui a été établie par l’UEMOA à l’horizon 2019. Rassurant que la loi de finances 2017 tient compte de cet objectif, tout en satisfaisant aussi les besoins urgents sur le plan des dépenses liées à l’accord de paix et à la sécurité. Aussi, la loi de finances 2018 visera à maintenir les dépenses dans les limites des ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme. « L’assainissement des finances publiques reposera sur une meilleure mobilisation des ressources : il s’agira notamment de renforcer la collecte des impôts indirects et de limiter les dépenses courantes, tout en satisfaisant les besoins de dépenses relatifs à la sécurité et à la décentralisation », a indiqué le FMI. Ce financement supplémentaire et la prolongation de l’accord appuieront, selon le conseil d’administration du FMI, les efforts déployés par le Mali pour mettre en œuvre l’accord de paix. Il s’agira aussi de s’attaquer aux besoins de financement de la balance des paiements qui y sont liés et maintenir la continuité du programme.
Ces décisions font suite à une mission du FMI qui a séjourné à Bamako du 2 au 10 mai dans le cadre de cette même revue du programme économique et social du gouvernement, appuyé par l’accord au titre de la FEC, approuvée le 18 décembre 2013 par le conseil d’administration pour un montant d’environ 42,5 millions de dollars à l’époque. Ce programme des autorités inclut des mesures visant à renforcer l’administration de l’impôt, à accroître l’efficience de la collecte de la TVA, à éliminer les exemptions fiscales discrétionnaires et à réformer le système des incitations pour les inspecteurs.

Cheick M. TRAORE

 

 

Source: essor

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